« Du désastre à la victoire, la ligne droite est le plus court mais aussi le plus sûr chemin »

Charles de Gaulle, discours au Royal Albert Hall à Londres, 18 juin 1942

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REVUE DE PRESSE

par Philippe de Villiers 27 août 2025
Très belle interview de Philippe de Villiers dan Valeurs Actuelles : https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/philippe-de-villiers-il-faudra-au-sommet-de-letat-quelquun-pret-au-sacrifice
par Julien Lagarde 26 août 2025
Le débat énergétique français est trop souvent dominé par une approche idéologique, où l’écologie politique promeut massivement l’éolien et le solaire, en occultant leurs limites structurelles. Or, les données sont claires : selon RTE et l’ADEME, le solaire et l’éolien présentent des facteurs de charge faibles (15 % pour le photovoltaïque, 25 % pour l’éolien terrestre), nécessitent un renforcement massif des réseaux et des moyens de compensation, générant ainsi des surcoûts pouvant atteindre 40 à 75 €/MWh . À cela s’ajoute une dépendance stratégique à la Chine pour plus de 80 % de la production mondiale de panneaux solaires, produite à partir d’un mix électrique carboné. Ces réalités démontrent que ces filières ne peuvent constituer, seules, la colonne vertébrale de notre système énergétique. À l’inverse, le nucléaire français affiche des performances inégalées : 4 à 6 g de CO₂/kWh contre 14 g pour l’éolien et 25 à 44 g pour le solaire , une durée de vie deux à trois fois plus longue (60 ans contre 20-25 ans pour les renouvelables) et un coût de production maîtrisé autour de 53 €/MWh pour le parc existant, sans coûts système additionnels grâce à sa pilotabilité. Ces chiffres soulignent que le nucléaire constitue non seulement l’outil le plus écologique, mais aussi le plus économique et le plus souverain. En ce sens, la droite porte aujourd’hui une vision écologique fondée sur la rationalité et la responsabilité. Refusant l’utopie et la démagogie, elle s’appuie sur les données factuelles pour défendre une stratégie qui allie compétitivité économique, souveraineté énergétique et protection du climat. Là où certains cèdent à l’illusion d’une transition reposant exclusivement sur les renouvelables, la droite affirme que seule une combinaison équilibrée, centrée sur le nucléaire, peut réellement garantir l’avenir écologique et industriel de la France. Pour plus de détails, nous vous invitons à lire ci dessous un comparatif très détaillé couvrant les points de vue à la fois économique, écologique et social, réalisée par notre ami Julien Lagarde de manière objective et couvrant tous les aspects de ce débat fondamental pour l'avenir de notre stratégie énergétique. Le bureau de LD31 (Maxime Duclos) Énergies renouvelables et nucléaire en France : une analyse écologique, économique et sociale pour mieux comprendre les enjeux I. Introduction La question de l’articulation entre nucléaire et énergies renouvelables occupe une place centrale dans le débat public depuis l’accord conclu entre Europe Écologie-Les Verts (EELV) et le Parti Socialiste lors de l’élection présidentielle de 2012. Cet accord prévoyait le soutien des Verts à condition que la part du nucléaire dans la production électrique Française soit réduite à 50 %. Depuis, le sujet reste régulièrement évoqué, mais souvent de manière partisane, sans véritable analyse objective de l’apport respectif des différentes sources d’énergie. Il y a encore quelques années, défendre le nucléaire revenait à s’exposer à de vives critiques, voire à être perçu comme insensible aux enjeux écologiques. Toutefois, l’évolution récente du contexte énergétique, marquée par la forte hausse des prix de l’électricité (notamment du fait du mécanisme de l’ARENH) a contribué à faire émerger de nouvelles voix en faveur du nucléaire, désormais majoritaires dans l’opinion publique. Aujourd’hui, la transition énergétique Française soulève plus que jamais des débats structurants. Les partisans des énergies renouvelables et ceux du nucléaire s’affrontent sur leurs mérites respectifs. Dans un contexte de lutte contre le changement climatique et de recherche d’indépendance énergétique, il apparaît indispensable d’évaluer de manière factuelle les performances de l’éolien, du solaire et du nucléaire, tant sur le plan écologique qu’économique. II. Le paysage énergétique Français actuel : les données de RTE 2024 La France se distingue en Europe par un mix énergétique dominé par le nucléaire, qui représente encore près de 70 % de sa production électrique. Néanmoins, les énergies renouvelables connaissent une progression soutenue : selon le bilan électrique 2024 publié par RTE, l’éolien et le solaire ont produit 70 TWh en 2024, contre 46 TWh en 2019, soit une croissance de plus de 50 % en cinq ans. Cette dynamique s’inscrit pleinement dans les orientations stratégiques fixées par les pouvoirs publics. EDF prévoit une augmentation de plus de 70 % de la capacité installée en énergies renouvelables entre 2021 et 2030, pour atteindre 60 GW nets. La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) fixe, quant à elle, un double objectif à l’horizon 2030 : porter la part des énergies renouvelables à 33 % de la consommation finale brute et assurer que 58 % de la consommation finale d’énergie provienne de sources décarbonées, incluant le nucléaire. À l’échelle européenne, la tendance est tout aussi marquée. Fin 2024, les capacités installées en énergies renouvelables au sein de l’Union européenne atteignaient 338 GW, en hausse de 66 GW en un an, confirmant l’accélération du déploiement de ces technologies. III. Analyse écologique détaillée : des performances carbone exceptionnelles A. La supériorité du nucléaire Français en matière d'émissions Sur le plan des émissions de CO₂, le parc nucléaire Français affiche des performances inégalées à l’échelle mondiale. Selon une analyse du cycle de vie menée par EDF, chaque kilowattheure produit en France par le nucléaire n’émet en moyenne que 4 g de CO₂, faisant de cette technologie la plus décarbonée au monde. Cette excellence est corroborée par la Base Carbone de l’ADEME, qui chiffre les émissions à 6 g de CO₂/kWh pour le nucléaire. Ce niveau reste nettement inférieur à celui des principales filières renouvelables : environ 14 g de CO₂/kWh pour l’éolien terrestre, et entre 25 et 44 g de CO₂/kWh pour le solaire photovoltaïque selon l’origine de fabrication des panneaux. Cette différence s'explique par plusieurs facteurs : • Durée de vie exceptionnelle : 60 ans pour les centrales nucléaires contre 20-25 ans pour les éoliennes et les panneaux solaires • Densité énergétique : Une centrale nucléaire produit sur une superficie réduite l'équivalent de centaines de km² d'éoliennes • Matériaux nécessaires : Le nucléaire nécessite 40 fois moins de matériaux que l'éolien pour produire la même quantité d'électricité B. Les défis cachés des renouvelables Contrairement aux idées reçues, les énergies renouvelables présentent plusieurs défis environnementaux significatifs. 1. Pour l'éolien : • Impact sur la biodiversité : Mortalité aviaire et perturbation des corridors migratoires • Matières premières critiques : Besoin massif de terres rares et de cuivre • Recyclage complexe : Les pales d'éoliennes, composées de matériaux composites, sont difficilement recyclables 2. Pour le solaire : • Dépendance à la Chine : 80% des panneaux produits avec un mix électrique très carboné (charbon) • Matières toxiques : Utilisation de solvants et métaux lourds lors de la fabrication • Artificialisation des sols : Les centrales au sol consomment des surfaces agricoles considérables C. Temps de retour énergétique En moyenne, une éolienne compense les émissions générées lors de sa fabrication en seulement quelques mois d’exploitation, ce qui explique la solidité de son bilan carbone sur l’ensemble de son cycle de vie. IV. Analyse économique approfondie : la révolution des coûts A. L'effondrement des coûts des énergies renouvelables Sur le plan économique, la compétitivité des énergies renouvelables s’est fortement renforcée au cours de la dernière décennie. Selon une étude de l’ADEME publiée en décembre 2024, le coût actualisé de production (LCOE) de l’électricité éolienne terrestre s’élevait en 2022 à 59 €/MWh pour les nouvelles installations, contre plus de 80 €/MWh il y a dix ans. Cette évolution traduit une baisse structurelle et continue des coûts. L’ADEME estime ainsi que les parcs mis en service entre 2015 et 2020 affichent un coût de production en moyenne 18 % inférieur à celui de la période précédente. Le solaire photovoltaïque a connu une trajectoire encore plus spectaculaire. D’après le dernier rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), le coût actualisé moyen pondéré de l’électricité produite par les centrales solaires à grande échelle s’élevait en 2024 à 40 €/MWh (0,040 €/kWh), confirmant la place du solaire parmi les sources d’énergie les plus compétitives au niveau mondial. B. L'éolien offshore : une baisse spectaculaire L’éolien en mer illustre de manière exemplaire la baisse rapide des coûts de production. Lors des premiers appels d’offres attribués en France, les tarifs garantis avoisinaient 130 €/MWh. Depuis, les coûts ont fortement reculé : le dernier appel d’offres, portant sur le futur parc de Dunkerque, a abouti à un prix de 44 €/MWh pour une mise en service prévue autour de 2025. Cette diminution de plus de 65 % en l’espace de quelques années témoigne des avancées technologiques et des gains industriels majeurs réalisés par la filière. C. Le coût réel du renouvelable : au-delà du LCOE Si les coûts de production (LCOE) de l'éolien (59 €/MWh) et du solaire (40 €/MWh) paraissent attractifs, le coût réel pour le système électrique est bien supérieur une fois intégrés tous les coûts annexes : Coûts-système de l'intermittence : • Renforcement du réseau électrique : 15-25 €/MWh • Moyens de backup thermiques : 10-20 €/MWh • Stockage et équilibrage : 15-30 €/MWh • Total des surcoûts : 40-75 €/MWh Soutiens publics persistants : Le coût de soutien public à l'éolien représente encore 1€ par mois et par foyer Français selon la CRE. Ces subventions, payées par tous les consommateurs via la CSPE, masquent la réalité économique des renouvelables. D. L'avantage économique durable du nucléaire existant Le parc nucléaire Français, largement amorti, présente un coût de production imbattable : • Coût marginal : 30-40 €/MWh selon EDF • Coût complet incluant maintenance : 53 €/MWh • Aucun coût système additionnel grâce à la pilotabilité La compétitivité économique du parc nucléaire existant génère une rente significative, qui contribue à financer la transition énergétique tout en garantissant des prix de l’électricité attractifs pour les consommateurs Français. V. L'intermittence des renouvelables : un défi systémique majeur A. La pilotabilité, avantage décisif du nucléaire Un des atouts majeurs du nucléaire Français réside dans sa pilotabilité. Contrairement aux énergies renouvelables intermittentes, il assure une production constante et contribue au maintien de la stabilité du réseau électrique, un facteur essentiel pour l’équilibre permanent entre production et consommation. Le facteur de charge du parc nucléaire Français dépasse 70 %, contre environ 25 % pour l’éolien terrestre et 15 % pour le solaire photovoltaïque. En pratique, cela signifie qu’une centrale nucléaire de 1 000 MW produit chaque année trois à quatre fois plus d’électricité qu’un parc éolien de capacité équivalente. B. Les coûts cachés de l'intermittence qui changent la réalité L'intermittence de l'éolien et du solaire génère des coûts système significatifs rarement pris en compte dans les comparaisons de prix. Ces coûts incluent : • Le renforcement du réseau électrique : L'intégration massive d'énergies renouvelables nécessite des investissements considérables dans les infrastructures de transport et de distribution pour gérer la variabilité de la production • Les moyens de backup : Il faut maintenir des centrales thermiques ou hydrauliques en réserve pour compenser l'absence de vent ou de soleil • Le stockage d'énergie : Batteries, stations de pompage (STEP), ou hydrogène vert représentent des investissements colossaux • Les coûts d'équilibrage : La gestion en temps réel des fluctuations nécessite des systèmes sophistiqués et coûteux Ces coûts additionnels peuvent représenter 20 à 40 €/MWh supplémentaires selon les études, réduisant considérablement l'avantage économique apparent des énergies renouvelables. VI. L'acceptabilité sociale : les défis des énergies renouvelables A. Impact visuel et dégradation paysagère L’implantation des parcs éoliens soulève des questions d’acceptabilité, en raison des effets sur la qualité de vie des riverains. Les nuisances sonores et visuelles, y compris l’effet stroboscopique nocturne, ainsi que certaines atteintes à l’environnement, sont fréquemment évoquées. Les éoliennes modernes, atteignant jusqu’à 200 mètres de hauteur – soit plus que la tour Montparnasse – génèrent un impact visuel significatif sur plusieurs kilomètres. Cette dimension esthétique et patrimoniale fait l’objet d’un examen attentif de la part des riverains et des autorités Françaises, posant des questions légitimes sur la préservation des paysages ruraux et du patrimoine culturel. B. Dépréciation immobilière À cela s'ajoute la baisse de valeur des biens immobiliers situés à proximité des parcs éoliens. Cette dépréciation, documentée par plusieurs études notariales, peut atteindre 10 à 30% de la valeur initiale selon la distance aux éoliennes. C. Nuisances pour les populations rurales Les populations rurales subissent de manière disproportionnée les nuisances liées au développement éolien : • Nuisances sonores continues (45 à 50 dB la nuit) • Effet stroboscopique des pales en rotation • Détérioration des chemins ruraux par le transport de matériel lourd • Artificialisation de zones agricoles Le nucléaire, concentré sur quelques sites, évite cette dispersion des nuisances sur l'ensemble du territoire rural. VII. Les scénarios prospectifs de RTE : vers une complémentarité RTE, gestionnaire du réseau de transport électrique Français, a étudié plusieurs scénarios visant la neutralité carbone à l’horizon 2050. Pour atteindre cet objectif, il est essentiel de maximiser la production d’électricité décarbonée, en particulier d’ici 2030. Selon ces modélisations, un mix associant énergies renouvelables et nucléaire apparaît comme la solution la plus efficace pour réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre de la France à cette échéance. Cette analyse officielle souligne l’urgence de définir dès maintenant des orientations stratégiques cohérentes et confirme que ces technologies doivent être considérées comme complémentaires plutôt que comme opposées. VIII. Impact macroéconomique et acceptabilité sociale Au-delà des coûts de production, il convient de considérer l'impact sur les ménages Français. On estime à 1€ par mois par foyer, le coût de l'énergie éolienne pour les Français et ce, en 2016. C'est le coût annuel du soutien à l'éolien pour un ménage consommant 2,5 MWh par an, selon la CRE. Ce coût de soutien public tend à diminuer avec la baisse des coûts de production. A. Défis technologiques et industriels 1. Pour les énergies renouvelables D'après les projections, ces montants pourraient aussi être divisés par deux d'ici 2050 pour les coûts de maintenance de l'éolien, illustrant les perspectives d'amélioration continue. L'enjeu principal reste le développement d'une industrie européenne compétitive face à la concurrence asiatique, particulièrement pour le solaire. 2. Pour le nucléaire Le défi du nucléaire Français réside dans la capacité à maintenir l'excellence technique tout en maîtrisant les coûts des nouvelles générations de réacteurs. Les projets de petits réacteurs modulaires (SMR) et l'optimisation des processus de construction constituent les principales pistes d'amélioration. B. Vers une stratégie énergétique intégrée L'analyse des données récentes montre que l'opposition frontale entre nucléaire et énergies renouvelables apparaît de plus en plus dépassée. Au global, l'énergie éolienne terrestre est la filière renouvelable la plus compétitive économiquement, tandis que le nucléaire existant reste un atout précieux pour la stabilité du réseau et la décarbonation. La stratégie Française semble s'orienter vers un mix diversifié exploitant les avantages de chaque technologie : la stabilité et la puissance du nucléaire pour la base de production, complétées par le développement massif des énergies renouvelables pour répondre à la croissance de la demande électrique et au remplacement progressif des énergies fossiles. IX. Conclusion : le nucléaire, pilier indispensable de la transition énergétique Française L’analyse des données 2024 confirme que le nucléaire français conserve des atouts déterminants face aux énergies renouvelables. Avec des émissions limitées à 4 à 6 g de CO₂ par kWh, il affiche les meilleures performances carbone au monde, surpassant l’éolien terrestre (14 g CO₂/kWh) et le solaire photovoltaïque (25 à 44 g CO₂/kWh). Les atouts du nucléaire sont multiples : • Pilotabilité totale : Production stable 24h/24, 365 jours par an • Facteur de charge supérieur : 70% contre 25% pour l'éolien et 15% pour le solaire • Emprise territoriale minimale : Une centrale remplace des centaines de km² d'éoliennes • Durée de vie exceptionnelle : 60 ans contre 20-25 ans pour les installations renouvelables • Acceptabilité sociale : Concentration sur quelques sites évitant la dispersion des nuisances Les défis persistants des renouvelables : • Intermittence : Coûts système de 20 à 40 €/MWh supplémentaires • Impact paysager : Dégradation des paysages ruraux et dépréciation immobilière • Dépendance technologique : 80% du solaire produit en Chine avec un mix carboné • Matières critiques : Besoin massif de terres rares et métaux stratégiques Si les énergies renouvelables peuvent jouer un rôle complémentaire, le nucléaire demeure le pilier central d’une stratégie énergétique efficace pour la France. Il convient de prioriser le renouvellement et l’extension du parc nucléaire, qui constitue un atout concurrentiel unique face aux défis climatiques. Maintenir une prédominance nucléaire, tout en développant de manière ciblée les renouvelables là où elles apportent une réelle valeur ajoutée, apparaît comme la stratégie la plus rationnelle pour concilier les impératifs climatiques, économiques et d’acceptabilité sociale. La France dispose avec son parc nucléaire d’un avantage industriel et environnemental considérable, qu’il serait contre‑productif de compromettre au profit d’une vision exclusivement renouvelable, déconnectée des réalités techniques et économiques du système électrique. Sources principales : • RTE (Réseau de Transport d'Électricité) - Bilans électriques 2023 et 2024 • ADEME (Agence de la Transition Écologique) - Base Carbone et études de coûts 2024 • EDF - Analyse du cycle de vie du kWh nucléaire • EDF - "Produire une énergie respectueuse du climat" (2025) - Objectifs 60 GW renouvelables 2030 • IRENA (Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables) - Rapport mondial des coûts 2024 • Commission de Régulation de l'Énergie (CRE) - Rapports sur les coûts des énergies renouvelables • Ministère de la Transition Écologique - Chiffres clés des énergies renouvelables 2024
par Jean-Louis Thiériot, député LR de Seine-et-Marne 25 août 2025
Après les décisions du Conseil constitutionnel, dénoncer la «politisation» des juges constitutionnels ne suffit plus, estime le député LR Jean-Louis Thiériot, dans une tribune dans FigaroVox avec 2 propositions concrètes : 1/ redéfinir de façon plus stricte et plus précise les notions de bloc de constitutionnalité 2/ l’instauration, en cas de censure d’une procédure de passer outre, votée par les deux Chambres réunies dans la forme du Congrès https://www.lefigaro.fr/vox/politique/loi-duplomb-retention-des-etrangers-dangereux-reformons-le-controle-de-constitutionnalite-pour-revenir-a-l-esprit-de-la-ve-republique-20250813 Les récentes décisions du Conseil constitutionnel, notamment celle censurant l’allongement de la durée de rétention administrative de 90 à 210 jours pour les étrangers « condamnés pour des faits d’une particulière gravité et présentant de forts risques de récidive », ont semé un grave trouble dans l’opinion, surtout lorsque l’on sait les difficultés à obtenir des laissez-passer consulaires et le rôle de l’inexécution des OQTF dans certains faits divers tragiques, comme le meurtre sordide de la jeune Philippine. L’objet de ce propos n’est pas de débattre de la décision, sur laquelle il y aurait pourtant beaucoup à dire. À droit constant, elle s’impose à tous. Il s’agit de s’interroger sur le champ du contrôle de constitutionnalité qui est devenu un objet politique à part entière, car il relève du pouvoir constituant, c’est-à-dire du peuple souverain. Avant de faire un peu d’histoire pour comprendre comment on en est arrivé là et de proposer les pistes de réforme qui s’imposent, un préalable doit être posé pour éviter tout malentendu. Débattre de la nature du contrôle de constitutionnalité, discuter une décision de justice, fût-elle du Conseil constitutionnel, n’est ni remettre en cause les juges constitutionnels ni contester l’État de droit. C’est le travail habituel du juriste. C’est celui des professeurs de droit, qui, à longueur d’articles, dans les revues de doctrine, critiquent les jurisprudences, les décortiquent et en suggèrent des évolutions. C’est celui des avocats, qui, dans les cours et les tribunaux, s’efforcent d’obtenir des revirements de jurisprudence. Le droit est une matière vivante et évolutive. Par nature, il s’affûte par l’interprétation, constamment enrichie de la norme. Dès lors, ce débat est totalement légitime. Les arrière-pensées politiques ne font aucun doute Dans l’esprit des constituants de la Ve République, adoptée par référendum en 1958, l’article 61, qui instituait le Conseil constitutionnel, avait une fonction claire. En vertu de la distinction, classique en droit, des textes à valeur normative et des textes à valeur programmatique, seul le texte même de la Constitution pouvait fonder une décision. Le préambule de 1946 en était exclu. Le contrôle constitutionnel avait pour mission de vérifier, dans le cadre du parlementarisme rationalisé que les procédures et les prérogatives respectives du gouvernement et du Parlement étaient respectées. C’est ainsi qu’a fonctionné le Conseil constitutionnel jusqu’en 1971. Tout change alors quand, par la décision dite « liberté d’association », le Conseil constitutionnel censure la possibilité de contrôler a priori les associations « loi de 1901 », au nom des « principes fondamentaux reconnus par les lois de la République et solennellement réaffirmés par le préambule de la Constitution ». Ces principes n’ont été définis et listés par aucun texte constituant. C’est une pure création prétorienne – que le Conseil d’État avait faite en son temps. C’est la première pierre du « bloc de constitutionnalité ». Les arrière-pensées politiques ne font aucun doute. Alors que le rapporteur, le Pr François Goguel, avait conclu à la conformité de la loi, le président du conseil, Gaston Palewski, alors en délicatesse avec Georges Pompidou, avait arraché la décision. Il avait dit au président du Sénat, Alain Poher : « Il faut faire prendre conscience à Pompidou qu’il n’est pas de Gaulle, lui donner une leçon, le rappeler à l’ordre. » À l’époque, certains s’en étaient émus. Jean Foyer, ancien garde des Sceaux du général de Gaulle, gardien vigilant de l’héritage avait parlé de « coup d’État juridique » et avait incité, en vain, le président Pompidou à y mettre bon ordre. Ce ne sont pas les règles européennes qui ont fondé la censure de la durée de rétention en CRA Depuis lors, le bloc de constitutionnalité a connu une extension indéfinie de son contenu. Il intègre aujourd’hui le préambule de 1946, la Déclaration des droits de l’homme de 1789, la charte de l’environnement, les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République et les objectifs de valeur constitutionnelle. Concrètement, c’est devenu un inventaire à la Prévert, largement jurisprudentiel, jamais clairement défini, qui va de l’indépendance des professeurs d’université à l’existence d’une justice des mineurs en passant par un principe de fraternité assez gazeux, qui a permis, en 2018, de censurer une loi créant un délit d’aide aux migrants en situation irrégulière… Il est à noter que ces créations jurisprudentielles sont purement nationales. On lit souvent que la place de la législation européenne dans la hiérarchie des normes paralyserait l’action publique. C’est parfois vrai, mais c’est souvent un prétexte. Ce ne sont pas les règles européennes qui ont fondé la censure de la durée de rétention en CRA. Certains pays vont jusqu’à 18 mois et, comme nous, ils appartiennent à l’UE et sont signataires de la CEDH. Alors que faire ? Plutôt que de « sauter comme des cabris » en dénonçant la « politisation » des juges constitutionnels qui ne font qu’appliquer un droit qu’on a laissé se développer de manière anarchique, changeons le droit. L’État de droit, c’est l’état du droit. Sinon pourquoi voter des lois qui en abrogent d’autres ? Ces réformes supposent évidemment d’en référer au peuple souverain Pour éviter la paralysie de l’action publique, dans des matières plébiscitées par le pays, on n’échappera pas à une réforme du contrôle de constitutionnalité. Le sujet est trop sérieux et trop sensible pour en esquisser les grands traits en quelques lignes. Retenons simplement qu’elle peut prendre deux formes, celle d’une délimitation plus stricte et plus précise du bloc de constitutionnalité ou celle de l’instauration, en cas de censure d’une procédure de passer outre, votée par les deux Chambres réunies dans la forme du Congrès. Les deux hypothèses ne s’excluent d’ailleurs pas l’une l’autre. Pour être mises en œuvre, ces réformes supposent évidemment d’en référer au peuple souverain, soit par la procédure classique de révision constitutionnelle du congrès, soit par voie référendaire. Ces évolutions sont nécessaires et légitimes, car l’impuissance du politique suscite frustration et incompréhension. C’est la semence de toutes les démagogies et de tous les populismes. Pour que les Français retrouvent confiance en leurs institutions, ce débat devra être au cœur de la campagne de l’élection présidentielle de 2027. Tant qu’il en est encore temps, notre devoir est de retrouver l’esprit de la Ve République, de réparer la table avant que certains ne soient tentés de la renverser.
par Une interview de François Lenglet par Ronan Planchon dans FigaroVox 5 août 2025
https://www.lefigaro.fr/vox/monde/francois-lenglet-la-commission-europeenne-court-comme-un-canard-sans-tete-desorientee-par-la-disparition-du-monde-d-hier-20250803 ENTRETIEN - Après l’accord signé avec les États-Unis de Donald Trump le 27 juillet en Écosse, l’Europe entame son «siècle de l’humiliation», estime le journaliste économique et essayiste. François Lenglet est éditorialiste économique à TF1-LCI et RTL. Son prochain livre : Qui sera le prochain maître du monde ?, Éditions Plon, octobre 2025. LE FIGARO. - Dans le cadre de son accord avec Trump , l’Union européenne accepte de voir la quasi-totalité de ses exportations de biens vers les États-Unis frappées de droits de douane à hauteur de 15 % et n’obtient ni ne sanctionne rien en retour. Une autre issue était-elle possible ? Passer la publicité François LENGLET. - Non, cet accord est tout sauf surprenant. Il matérialise le rapport de force entre l’Amérique de Trump et l’Europe : tout pour moi, le reste pour toi. C’est la conséquence du rôle nouveau qu’occupent les États-Unis dans les affaires du monde, la « superpuissance voyou », pour reprendre les termes de l’universitaire américain Michael Beckley. C’est-à-dire la puissance numéro un sans autre ambition que de se renforcer au détriment des autres, à commencer par les alliés de naguère - ce sont eux qui offrent le meilleur rendement dans le chantage, parce qu’ils sont faibles. Le plus frappant dans cette affaire, c’est que l’Union européenne est contente. Humiliée et satisfaite. Alors même qu’en plus des tarifs, Bruxelles piétine ses propres politiques, pour satisfaire Trump. Elle accepte ainsi d’investir 600 milliards en Amérique, alors que l’exode de l’investissement est justement le principal problème pointé par le rapport Draghi… Elle s’engage à acheter des armes américaines, alors qu’elle exhorte les pays membres à renforcer leur base industrielle de défense… Elle s’engage à acheter des tombereaux de gaz américains alors qu’elle œuvre pour le zéro carbone ! Quant à la prétendue « prévisibilité » offerte par l’accord aux exportateurs, c’est une vaste blague. Un condamné à dix ans de prison peut évidemment se féliciter de la prévisibilité de son cadre de vie pour la prochaine décennie. Londres a obtenu de la Maison-Blanche le taux de tarifs douaniers les plus bas possible à ce jour (10 %). Cette « victoire » participe-t-elle à la décrédibilisation de l’Union européenne ? Le commerce américain avec le Royaume-Uni n’est pas déficitaire, cela peut expliquer le traitement plus favorable qu’a obtenu Londres. Dans la hiérarchie des royaumes tributaires de l’empire américain, nous occupons un rang intermédiaire, entre le Royaume-Uni, qui s’en sort mieux, et le Japon, duquel Trump a obtenu le versement de plusieurs centaines de milliards directement au Trésor américain. Et tous ceux qui sont menacés aujourd’hui de 30 % ou 40 % s’ils ne concluent pas d’accord cette semaine. Si l’Union européenne n’était pas en position de force, est-ce parce qu’elle ne maîtrise aucune de ses positions stratégiques à l’échelle de l’économie globale ? Oui, sans aucun doute. Il faut se souvenir que l’Union européenne n’a pas été conçue pour peser dans le jeu mondial. La raison d’être fondamentale de la Commission de Bruxelles, c’est de surveiller les États membres pour qu’ils se soumettent aux règles du marché unique et de la concurrence. Bruxelles a été dressé pour éradiquer les frontières et le nationalisme économique à l’intérieur de l’Union. L’édification de ce marché unique a d’ailleurs été une propédeutique utile pour apprivoiser la mondialisation, surtout pour la France et sa bureaucratie. Mais les temps sont bouleversés. La mondialisation change de nature et de périmètre, elle se fragmente, à cause du recentrage de la puissance principale sur ses intérêts exclusifs au détriment d’un ordre mondial. Il ne peut y avoir de mondialisation sans maître du monde assumé. La Commission devrait donc s’appuyer sur les frontières et pratiquer une sorte de nationalisme européen, si cette expression n’était pas un oxymore, pour défendre les États membres dans la grande confrontation entre les empires. Elle en est incapable car il faudrait pour cela qu’elle renie les traités. Elle court donc comme un canard sans tête, désorientée par la disparition du monde d’hier. Bruxelles a passé des semaines à élaborer des contre-mesures punitives pour les États-Unis en expliquant que nous n’allions pas les utiliser… Les fonctionnaires ont inventé la version commerciale du pistolet à bouchon. François Lenglet L’Europe-puissance est une chimère, entretenue par les fédéralistes qui voudraient encore sauver leur rêve. C’est le dernier stade du déni, avant l’acceptation de la réalité : l’Europe entame son « siècle de l’humiliation », comme la Chine de 1842, après la guerre de l’opium. Trump, exactement comme les Britanniques de l’époque, force l’ouverture de nos ports. Avec ces accords, l’Europe signe donc son traité de Nankin, qui avait asservi l’empire du Milieu aux intérêts commerciaux britanniques. Mais à la décharge de Bruxelles, le problème est plus grave que celui de la seule Commission. Ce sont les citoyens eux-mêmes qui rechignent à la puissance et aux sacrifices qu’elle exigerait d’eux. « Nous n’avons pas été craints », aurait dit Emmanuel Macron juste après cet accord-capitulation. C’est ce qu’on appelle une litote… Le problème pour être craint, c’est bien sûr d’avoir des moyens de rétorsion, mais c’est surtout de vouloir les utiliser. Bruxelles a passé des semaines à élaborer des contre-mesures punitives pour les États-Unis en expliquant que nous n’allions pas les utiliser… Les fonctionnaires ont inventé la version commerciale du pistolet à bouchon. Pire, les officiels français expliquaient à la veille de l’accord qu’il n’y aurait pas de rétorsions tarifaires, car les économistes avaient calculé qu’elles seraient préjudiciables à nos consommateurs ! Pour Trump, ces tarifs visent-ils surtout à relocaliser la production aux États-Unis ? Oui, il veut siphonner la croissance mondiale. Il récuse la position de « consommateur en dernier ressort », qui avait toujours été celle du maître du monde, les États-Unis au XXe siècle, le Royaume-Uni au XIXe. Il vise au contraire la réindustrialisation de son pays. C’est pour cela qu’il veut des tarifs et un dollar faible, afin d’inciter les industriels du monde entier à s’installer aux États-Unis. Il ne s’arrêtera pas là. Ces tarifs vont servir à la coercition des partenaires, afin qu’ils réévaluent leurs devises ou financent gratuitement la dette américaine, avec les fameuses obligations à coupon zéro prônées par l’un des inspirateurs de Trump, Stephen Miran. L’autre objectif est bien sûr budgétaire. Les taxes douanières vont remplir les coffres de Washington. Rien que l’accord avec l’Europe pourrait lui fournir une centaine de milliards de ressources annuelles supplémentaires. Il s’agit de financer le « Big and Beautiful Budget », les baisses d’impôts votées par le Congrès le mois dernier. Dans les deux cas, c’est la stratégie de la prédation : l’Amérique pompe les investissements pour arroser son sol, et les ressources financières des autres pour les redistribuer à ses entreprises sous forme de baisse d’impôt. Ne surestime-t-on pas la victoire de Trump ? Les engagements d’achats et d’investissements européens n’ont d’autre valeur que politique… C’est vrai que les chiffres sont tellement fous qu’ils ne sont pas crédibles. Ursula von der Leyen s’est engagée à 250 milliards d’achats de gaz liquéfié par an, alors que nous sommes, pour l’Europe entière, en dessous de 100 milliards aujourd’hui… Mais cela crée quand même une pression pour les années qui viennent, et c’est sans doute ce que cherchaient les négociateurs américains. Aussi déraisonnables qu’ils soient, ces montants ont été semble-t-il validés par l’Europe. Et, au-delà des considérations sur les montants, une leçon doit être retenue : l’accès aux marchés internationaux a un prix, car il a une valeur. Et ce prix est à la hausse, depuis l’élection de Trump. L’Europe ferait donc bien de réfléchir au prix de l’accès à son propre marché, l’un des plus grands du monde, et à la façon de négocier les prochains accords commerciaux. À quoi peut-on s’attendre, concrètement, sur le plan commercial ? Toute la question est de savoir qui va payer les tarifs. En bonne logique, c’est le consommateur américain, qui verra augmenter le prix des biens importés. Non pas de 15 %, car dans le prix final, les coûts de distribution comptent pour jusqu’à un tiers. En réalité, chacun des intervenants dans le circuit commercial, exportateur, transporteur, importateur, distributeur et consommateur va être mis sous pression pour réduire ses marges ou payer un peu plus. La répartition de ces efforts sera variable en fonction du rapport de force sur le marché, très différent selon les secteurs. Tout cela devrait contracter les flux commerciaux à destination de l’Amérique. Avec des conséquences sur la croissance, moins fortes en France qu’en Allemagne et en Italie, plus exportatrices, comme on le constate déjà sur les chiffres du deuxième trimestre 2025. Le commerce retourne à sa place, asservi à des objectifs politiques. De ce point de vue, Trump nous donne une leçon douloureuse, mais fort utile. François Lenglet Quels seront les secteurs les plus touchés ? Les entreprises de luxe peuvent supporter à la fois une augmentation de prix et une contraction de leurs marges, qui sont importantes. En revanche, pour les produits laitiers et fromage, c’est l’un de nos postes d’exportation importants, le consommateur sera moins enclin à payer. Ce seront les exportateurs qui vont devoir encaisser la moins-value, s’ils ne veulent pas perdre des parts de marché. Idem pour la cosmétique, également l’une de nos forces à l’export. Le haut de gamme s’en sortira, grâce à la puissance des marques et à l’image du « made in France », mais les produits grand public, plus sensibles au prix, devraient souffrir. L’automobile n’est concernée qu’indirectement, car nous n’exportons pas de voitures françaises outre-Atlantique. Les équipementiers français, sous-traitants des constructeurs européens, pourraient toutefois subir les conséquences de la pression sur les exportateurs allemands. Dans tous ces domaines, les industriels vont tenter de produire davantage aux États-Unis, pour échapper aux taxes. Il peut donc y avoir une nouvelle vague de délocalisations. Restent enfin des industries dans l’incertitude, car leur régime douanier n’a pas encore été défini, comme la pharmacie. Peut-on s’attendre désormais à une marginalisation de la Commission européenne ? Von der Leyen va-t-elle devenir l’amie que les États membres n’assument plus ? Les questions commerciales divisent l’Europe depuis toujours, à la fois entre États membres, qui n’ont pas les mêmes intérêts, et d’un secteur à l’autre au sein d’un même pays. Cette fois-ci, pourtant, le continent n’est pas vraiment divisé, il se partage entre les perdants résignés et les perdants soulagés. Soulagés parce qu’ils redoutaient pire - c’est la force de Trump que d’avoir attendri la viande pendant les négociations, en menaçant de taxes encore plus punitives. Au-delà des jérémiades, il n’y a donc pas de réelle volonté de remettre en cause l’accord avalisé par la présidente de la Commission. De plus, plusieurs partenaires commerciaux des États-Unis ont déjà avalé leur pilule, le Japon, la Corée du Sud, et tous ceux qui attendent dans le couloir de la Maison-Blanche… Il n’y a plus guère que la Chine qui tienne tête à l’Amérique. Il faut espérer que cette affaire aura au moins eu pour effet de révéler à l’Europe, à ses citoyens et ses dirigeants, l’ampleur des changements en cours dans les relations internationales. Dans la confrontation qui s’intensifie, tout est stratégique, y compris les questions commerciales. Tout a un prix. Tout est levier pour obtenir de l’influence ou des ressources. Cela exige de nous une révolution, dans l’idéologie et dans l’action, après quarante ans où le libre-échange était considéré comme l’état naturel des rapports internationaux, indépendant des questions politiques et profitables à tous. Le commerce retourne à sa place, asservi à des objectifs politiques. De ce point de vue, Trump nous donne une leçon douloureuse, mais fort utile. Pour reprendre un aphorisme de l’économiste Marc de Scitivaux, dans la longue histoire du coup de pied au derrière, ce n’est pas toujours le pied le plus coupable.
par Henri Guaino 4 août 2025
"Lettre ouverte à Jean-Luc Mélenchon à propos de la langue française et de quelques autres sujets" Une tribune d'Henri Guaino parue dans Le Figaro le 28 juillet 2025 : https://www.notrefrance.fr/index.php/medias/
par Louise Morice 26 juillet 2025
"Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le solde naturel est négatif. Ce que l’on attendait pour 2027 est déjà là, en 2025. Trop tôt. Trop vite. Et pourtant, pas un sursaut. Pas un électrochoc. Le pays continue, imperturbable, comme sous anesthésie. Ce chiffre, pourtant fondamental, ne suscite ni débat national, ni mobilisation. On le constate, on le commente, puis on passe à autre chose. Comme toujours." https://www.frontieresmedia.fr/tribunes/tribune-louise-morice-le-silence-des-enfants-le-prix-du-renoncement
par Mathieu Bock-Côté 26 juillet 2025
Une tribune de Mathieu Bock-Côté dans FigaroVox (25/07/2025) https://www.lefigaro.fr/vox/politique/mathieu-bock-cote-de-la-fin-du-macronisme-20250724 CHRONIQUE - Le macronisme, dont Bruno Retailleau a prédit la fin une fois qu’Emmanuel Macron ne sera plus président de la République, a d’abord été le réflexe de survie d’un régime en panne, avant de se muer en une forme de centrisme autoritaire. C’est une des polémiques de l’été : sommes-nous témoins de la fin du macronisme ? La question peut se comprendre au premier degré : dans quelle mesure Emmanuel Macron peut-il encore peser jusqu’à l’élection présidentielle de 2027 ? Pour certains, elle relève de l’hérésie. La garde prétorienne du président accuse ainsi de lèse macronisme les figures du gouvernement qui n’ont pourtant jamais caché leur hostilité à son endroit. Voyons-y la joute politique ordinaire. À découvrir La question ne devient pourtant intéressante qu’en se détachant de la personnalité du président de la République pour faire plutôt le bilan de la synthèse qu’il a cherché à composer en 2017. Ce qui nous oblige à revenir à ses origines. Le macronisme fut d’abord le réflexe de survie d’un régime en panne, aux clivages devenus stériles, sentant monter une menace « populiste » et voulant se donner les moyens de la mater en ripolinant sa façade et en confiant la direction du pays à un jeune homme qu’on disait exceptionnel. Les élites politiques concurrentes qui, jusqu’alors, s’affrontaient selon la loi de l’alternance entre la gauche et la droite, se fédérèrent alors dans ce qu’on allait appeler un bloc central revendiquant le monopole de la République, de ses valeurs et de la légitimité démocratique, mobilisé contre des extrêmes, censées menacer la démocratie. L’alternative était posée : macronisme ou barbarie ! La rhétorique anti-extrêmes au cœur du macronisme masquait toutefois une fixation bien plus précise sur la droite nationale - alors qu’il convergeait culturellement avec la gauche radicale. Le macronisme n’a jamais cessé de proposer une offre politique conjuguant diversitarisme et mondialisme, auxquels s’est ajoutée la transition énergétique, sous le signe d’un empire européen à construire. L’homme européen auquel rêvent les macronistes a souvent eu les traits d’un l’homo sovieticus revampé. Le macronisme semblait faire du multiculturalisme une promesse. Il croyait les tensions dans les quartiers solubles dans la croissance, convaincu qu’il n’existe pas d’incompatibilité entre certaines civilisations, que l’islam est une religion comme une autre, et que le nombre, en matière migratoire, est une variable insignifiante. Il n’a pas vu et ne voit toujours pas la submersion migratoire, sauf pour la célébrer. Il se représente moins l’immigration comme une fatalité que comme un projet. Le macronisme s’est aussi rapidement dévoilé comme une forme de centrisme autoritaire qui préfère se faire appeler État de droit Mathieu Bock-Côté Le macronisme se voulait aussi un technocratisme : les meilleurs enfin rassemblés pourraient facilement résoudre les problèmes de la France, dégraisser l’État social, relancer l’économie et libérer les énergies du pays. La pensée unique trouvait sa traduction pratique et quiconque entendait gouverner à partir d’autres principes était accusé de se laisser emporter par des bouffées idéologiques délirantes. La situation financière de la France laisse croire que cette stratégie était moins performante que prévu. Le macronisme s’est aussi rapidement dévoilé comme une forme de centrisme autoritaire qui préfère se faire appeler État de droit. De 2017 à 2025, les initiatives se sont multipliées pour assurer une régulation publique de l’information, pour lutter contre les discours haineux, pour étendre la surveillance des pensées coupables au discours privé, sans oublier la dissolution de nombreux groupes identitaires, l’acharnement judiciaire et financier contre le RN et la fermeture d’une chaîne de télévision décrétée d’opposition. Le régime n’a plus de base populaire C’est ce qui a permis au macronisme de fédérer, l’an passé, les partis du système dans un front républicain allant de l’extrême gauche à la droite classique pour empêcher l’arrivée au pouvoir du RN. Le macronisme, à ce stade, abolissait le pluralisme politique authentique. Il n’y avait de diversité idéologique légitime qu’au sein du bloc central. L’extrême centre et la gauche radicale ont l’antifascisme en langage partagé. La droite classique, évidemment, s’est tue, de peur de déplaire. La seule opposition autorisée est celle qui se structure dans les paramètres du régime, et qui célèbre ses principes, avant de le contredire dans les détails. La révolte fiscale se fait entendre, la révolte identitaire et sécuritaire travaille la France depuis un bon moment, mais le macronisme est résolu à mater les gueux et les lépreux, qu’il se représente comme un peuple factieux, presque comme une meute de dégénérés dangereux. Le régime n’a plus vraiment de base populaire, mais ne s’en émeut guère. Le macronisme en est ainsi venu à confondre les palais de la République avec le maquis. Derrière les appels à répétition à sauver la démocratie, on trouve surtout une caste, qui est aussi une élite moins douée qu’elle ne le croit, résolue à prendre tous les moyens nécessaires pour conserver ses privilèges et ses avantages, effrayée devant la possibilité qu’une autre élite la congédie et la balaie. Les prébendes de la République valent bien la peine qu’on se batte pour elles.
par Julien Abbas (Valeurs Actuelles) 26 juillet 2025
Une tribune de Julien Abbas dans Valeurs Actuelles "La France, bercée par ses souvenirs de grandeur, se trouve aujourd’hui, après huit ans de présidence d’Emmanuel Macron, fragilisée sur l’échiquier mondial. L’action de Jean-Noël Barrot à la tête du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ne fait qu’accentuer cette dérive." https://www.valeursactuelles.com/politique/jean-noel-barrot-un-ministre-etranger-aux-affaires
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DERNIERS EVENEMENTS

Nouveau grand succès pour la conférence de Lignes Droites du 3 avril

Tous nos remerciements à Monsieur Patrice Michel pour son exposé très pédagogique sur le système judiciaire français, ses liens avec les instances européennes, son histoire, et son organisation au sein des différentes justices administratives, civiles et pénales.

Tous les participants (environ 75 personnes) ont particulièrement apprécié la clarté de cet exposé et quelques idées pour améliorer son efficacité. Deux rappels essentiels ont été fait :

- notre système judiciaire est là pour faire respecter la loi et bon nombre des reproches qui lui sont fait viennent en fait du politique.

- la neutralité de la justice française a été largement entamée par certains individus, en particulier issus du syndicat de la magistrature. Ce devrait être au Conseil Supérieur de la Magistrature de garantir cette neutralité politique.  Mais sans doute par corporatisme et lâcheté, il n'intervient pas assez, même face à des situations extrêmes comme celle du "mur des cons". Là encore ce devrait être au politique d'avoir le courage de mener à bien les réformes nécessaires pour s'assurer du bon fonctionnement du Conseil de la Magistrature.


Chers amis,


 Nous vous souhaitons, à vous-mêmes ainsi qu' à vos proches, une excellente année 2025.

2025 sera une année-clé pour la préparation du retour de la droite au pouvoir.

Enfin, après bientôt 60 ans de domination de l'idéologie issue de mai 68, nous voyons poindre le jour où la droite reviendra à la direction de notre pays.

Le peuple français a donné en juin 2024 le signal clair qu'il ne veut plus de l'idéologie que lui impose la gauche et ses relais dans les médias, à l'université, au sein de la Justice, dans le monde de la culture ou dans le monde du football. Cette idéologie qui place notre pays sans dessus-dessous, en inversant les valeurs, en renversant le bon sens, et qui mène notre pays à la catastrophe.

A cause des manoeuvres de la gauche emmenée par Emmanuel Macron, ce signal clair donné par notre peuple en juin 2024 ne s'est pas transformé en une direction forte, claire et capable pour la France. Mais ce n'est désormais plus qu'une question de temps avant que notre pays se dote enfin de cette direction forte, claire et capable dont il a tant besoin.

Le président de la République Emmanuel Macron, qui aura réussi à faire pire pour notre pays que son indigent prédécesseur François Hollande, s'est condamné à l'impuissance en dissolvant inconsidérément l'Assemblée Nationale. Son mandat traverse ses derniers soubresauts. Il aura été le dernier avatar d'une gauche française bavarde, imbue d'elle-même et inapte à diriger, dont le seul but était de conserver le pouvoir par tous les moyens et sans aucune considération pour l'intérêt national.

Les gouvernements d'apparence qui se succèdent autour de lui ne sont pas en mesure de masquer la situation terrible dans laquelle se trouve notre pays, et encore moins d'y faire face. Leur paralysie accélèrera le moment où de nouvelles élections seront nécessaires. 

Outre les élections municipales en 2026, tout indique que des élections législatives ou présidentielle anticipées pourraient avoir lieu avant 2027. Ces élections seront l'occasion pour le peuple français de mettre fin à la folie collective dans laquelle nous a plongée Emmanuel Macron et d'exiger la clarté et la fermeté que nous devons à notre pays.

L'avènement de la droite n'est plus qu'une question de temps.

Nous Lignes Droites 31 continuerons à œuvrer à l'union des droites afin de hâter le jour où la droite reviendra enfin au pouvoir et pourra enfin prendre les mesures qui permettront à la France de reprendre en main son destin.

Bien cordialement,

Le bureau de Lignes Droites 31

La conférence organisée par Lignes Droites 31 le 10 octobre sur le sujet de l’indépendance de la presse a réuni plus de cinquante personnes autour de notre conférencier Monsieur Nicolas Boutin.

M. Boutin a livré une analyse synthétique et passionnante du métier de sa journaliste et de sa condition relative à son indépendance à l’égard de ses actionnaires, de ses sources et des influences politiques.

A l’aide d’exemples précis et documentés, et mû par une volonté de mesure et d’objectivité, M. Boutin a permis à l’audience de plonger au cœur du métier de journaliste, de ses contraintes et de ses doutes, aussi bien que de sa grandeur – en particulier pour ce qui concerne l’étape essentielle de la validation de l’information avant sa publication, le journaliste devant être avant tout respectueux de la vérité, droit primordial du lecteur.

Il a notamment illustré de façon singulièrement convaincante combien les choix éditoriaux ou les angles d’attaque permettent de placer la relation d’un fait au service d’une ligne éditoriale ou d’un message politique.

La séance très intense d’échanges avec la salle a ensuite permis d’étudier le sujet de la prédominance des médias de gauche dans le paysage politique ; cette prédominance, pour être un fait aujourd’hui, ne constitue aucunement une fatalité et les moyens de la contrer sont nombreux : augmentation des abonnements à la presse écrite de la part du public de droite, augmentation des interactions des citoyens de droite avec les journalistes afin de fournir des sources de droite aux journalistes, amélioration des conditions d’emploi des journalistes en début de carrière.

La conférence a également été l’occasion par M. Boutin  de nous partager un vrai plaidoyer pour la presse, de nous transmettre un message d’optimisme au peuple de droite, et en particulier sur le fait que le paysage médiatique a amorcé un virage (Valeurs Actuelles, CNews, ParisMatch, Europe1, ...) qui lui permettra graduellement de secouer la mainmise des idéologies de gauche sur la ligne éditoriale de la plupart des médias. Mais il a souligné que l'information était désormais trop souvent gratuite, et de qualité déplorable .... et qu'il était donc essentiel d'éduquer nos jeunes à l'importance de soutenir les "vrais" journalistes, de faire l'effort de ne pas se contenter d'une information gratuite mais superficielle, de lire les articles de fond et de rechercher une information de qualité (en y mettant le prix), étape essentiel pour se construire un avis de citoyen réellement pertinent et éclairé.


Nous vous attendons nombreux à nos prochaines conférences !


Cérémonie d’ouverture des J.O :

le billet d’humeur de

Julien Aubert



Lorsque j’étais sur les bancs de Sciences Po, je me souviens d’une citation à propos de Jules Michelet qui disait à peu près ceci : on en apprend plus en lisant « l’Histoire de France » de Jules Michelet sur son auteur que sur ladite histoire, tant la présentation est subjective. 


La même citation pourrait être appliquée à l’organisation des jeux olympiques par la France. On en apprend moins sur l’olympisme que sur la France, et la manière dont notre pays s’est saisi de cet évènement pour en faire le miroir de ses pulsions. J’en liste ici quelques éléments caractéristiques. 

La première est l’absence de neutralité politique. Il est difficile de lister qui est responsable de quoi – Cojo, gouvernement, CIO – mais le résultat a été d’une très grande uniformité progressiste. Ainsi, lors de la présentation de l’affiche officielle, première surprise : une France fantasmée des JO 2024 était représentée, une France-monde, universelle et colorée. Elle avait conservé ses monuments emblématiques et caractéristiques mais en les débarrassant de leurs oripeaux et scories culturels. Le dôme des Invalides avait perdu sa croix sommitale et nul référence au drapeau français ne s’y signalait, à rebours des choix opérés dans les autres pays d’accueil. Pour que la France soit vraiment universelle il fallait la détacher de ses contingences culturelles. 


Lorsque des noms d’artistes ont commencé à circuler, on a appris qu’Emmanuel Macron souhaitait une malienne naturalisée français très connue au plan mondial mais peu en France, et ne chantant pas en Français. Point de David Guetta, qui s’en est ému, ou de Mireille Mathieu… 

Ce choix progressiste s’est retrouvé lors de la cérémonie d’ouverture, que ses initiateurs, tous classés à gauche, avaient voulu comme « engagée ».


Dès le départ, on s’est donc employé à faire de cette manifestation une projection de croyances idéologiques. Cette volonté est somme toute assez banale dans des pays autoritaires (la Chine avait profité des JO pour rappeler sa force et son histoire millénaire, Taïwan inclus) mais dénote dans un vieux pays démocratique comme la France. Après tout, Pierre de Couvertin était français et la charte olympique insiste a contrario sur la neutralité politique et religieuse, afin de ne pas parasiter les jeux avec des problématiques extérieures.

La seconde caractéristique, cousine de la première, est que ce choix idéologique est aussi un paradoxe. Tout au long des années qui ont précédé les JO, Thomas Jolly a insisté sur la nécessité d’en faire un évènement fédérateur. En 2022, il insistait ainsi « Surtout après la période dramatique que Paris a traversée, les attentats de 2015, l’incendie de Notre-Dame de Paris. Je veux faire de ces Jeux un “nous”. Le paradoxe est que cette volonté de fédérer s’est faite non pas sur des éléments de consensus mais de rupture. 



La rupture s’est faite toute d’abord avec la France. Si des références folkloriques (french cancan, musique pop) ont été admises, l’histoire de France lors de la cérémonie d’ouverture fut réduite à la sanglante Terreur – la décapitation de Marie-Antoinette en étant le prélude – et à des portraits de femmes politiques, syndicalistes, surtout de gauche. Nulle référence pré-1789. Rien d’étonnant de la part de Thomas Jolly, le concepteur du show, qui avait en son temps affublé le personnage de Jeanne d’Arc d’une perruque bleue comme une chanteuse de K-pop. 


La rupture s’est faite surtout avec l’idéologie officielle de la République, un régime qui ne reconnaît que des citoyens sans référence à leurs origines. Jamais lors d’une cérémonie on n’a autant insisté sur le genre et la couleur de peau. Dans tous les tableaux, on avait pris soin qu’un noir, un magrébin, un asiatique côtoient un blanc. Si on met de coté les artistes étrangers, tous caucasiens (Dion, lady gaga), le choix des artistes français a été marqué par la volonté sourcilleuse de respecter les codes Netflix (Rim K, Aya Nakamura, Axelle Saint-Cirelle…) plutot que l’article 1 de la Constitution


De même une grande attention a été donnée à la surreprésentation des femmes et du troisième genre, ou de l’ambiguïté sexuelle, avec un trouple « gender fluide » censé incarner les nouveaux Jules et Jim, au point que la presse spécialisée a pu titrer « Paris, phare queer universel ». 

Il en a été de même pour les personnes en situation de handicap, sportifs ou artistes, ce qui était logique puisque les jeux olympiques sont suivis par les jeux paralympiques.

Cette rupture au nom de l’inclusion a cependant dérapé car à trop vouloir faire cohabiter deux visions, une partie du pays (et du monde) y a vu un démolissage en règle des intangibles anthropologiques de la civilisation, un piétinement des tabous, fondements et totems sacrés afin de refonder une nouvelle société woke. Ont ainsi été successivement altérés le respect de l’armée et des morts (la garde républicaine, qui sonne l’appel aux morts, mobilisée pour se trémousser avec Aya Nakamura), le mariage et la différenciation sexuelle (un trouple), la religion chrétienne (la parodie de la Cène), la pudeur (Katerine presque nu à heure de grande écoute), la dignité des personnes (le spectacle assez gore de Marie-Antoinette décapitée). Cela fait suite aux prémisses qu’avaient été la disparition de la croix et du drapeau. Cette troisième caractéristique découlant des deux premières pourrait tenir dans un adage : « On ne fait pas d’omelettes sans casser d’oeufs ». Néanmoins, l’erreur majeure a été d’oublier que ce spectacle était mondial et qu’il y avait au même moment des athlètes chrétiens, des monarques en tribune, des militaires, des familles avec jeune enfants devant le poste, bref toute une série de gens pouvant légitimement s’estimer brusqués voire agressés par la cérémonie. 



Retrouvez le lien de ce billet d'humeur : LIEN



C’est là où l’on a appris une quatrième caractéristique de l’état d’esprit français : une forme d’intolérance manifeste et de manque d’empathie. Les promoteurs de ce show idéologique ont assumé leur rupture, et surtout assumé qu’ils avaient capté en tant que minorité agissante les outils de domination culturels et médiatiques de ce pays. Ils ont imposé leur vision de l’Histoire et de notre avenir au travers de l’organisation de ces Jeux, en se félicitant qu’il fallait « emmerder » les 12 millions de fachos-cathos-ploucs de province qui avaient voté RN quelques semaines auparavant. Thomas Jolly, le grand architecte de la cérémonie, avait lui-même déclaré : « Notre diversité et notre vivre ensemble est à célébrer… surtout suite aux récentes élections françaises. Un moment difficile durant lequel ont été proférés des discours contraires à l’idée d’accueil et de bienveillance qui sont des valeurs olympiques. ». Ce n’est que lorsque le tollé a commencé à devenir mondial, entrainant le retrait de certains sponsors, qu’on a commencé à entendre des débuts d’excuse. 


Cinquième caractéristique : face au tollé mondial, la même caste a agi comme aurait fait Poutine en diffusant … des fausses nouvelles pour faire contrefeu. Lors de la polémique sur l’affiche, avaient ainsi circulé des verbatims copiés-collés expliquant que le règlement olympique interdisait là représentation de symboles religieux ou nationaux, ce qui est évidemment faux. Le comité des jeux olympiques avait ainsi réagi en précisant que «contrairement à ce qui a été écrit le CIO [comité international olympique] n’a rien imposé au dessinateur». «La création des affiches est un exercice libre pour chaque comité d’organisation : les seuls impératifs du cahier des charges du CIO sont la présence du logo de l’édition, le numéro de l’olympiade ainsi que les dates des Jeux». 

Lors de la polémique sur la Cène, que visiblement on pouvait saccager en dépit du règlement olympique, d’autres verbatims ont circulé pour expliquer que c’était un autre tableau totalement inconnu au bataillon qui avait été reproduit (le festin des Dieux, 1635). Ce qui est inquiétant est que j’ai vu des cohortes d’individus endosser cet argumentaire alors que rien ne concordait, et en dépit du fait que les drag queens et France TV avaient eux-mêmes identifié qu’il s’agissait bien de la Cène. 


Au final, et c’est la sixième caractéristique d’un certain état d’esprit, la France à organisé un évènement populaire … sans le peuple. Une moitié du pays a détesté le spectacle d’ouverture ou l’affiche. Le peuple de Paris s’est vu obligé de circuler avec des passes et des QR codes, ce qui a fait plonger le chiffre d’affaires des magasins et restaurants. Si la taxe foncière a bondi de 40% à Paris pour payer les jeux, personne n’a eu l’idée de distribuer des places aux parisiens sur les bords de Seine : ils ont été exclus de leur propre ville. Rien de surprenant : la première polémique sur ces jeux avaient éclaté lorsque les libraires de bord de Seine avaient protesté contre leur éviction pour motif de parade navale. 



Tout ceci n’est pas sans rappeler la nomenklatura communiste qui professait le communisme depuis le confort douillet de leurs villas privées ou cette noblesse de cour qui faisait la fête à Versailles en se souciant fort peu de la situation de leurs concitoyens.

Cette discordance culturelle entre une élite minoritaire, militante et intolérante, et la masse d’un pays qui ne se reconnaît plus dans ce qu’on dit de lui ne peut que conduire à une grave crise de légitimité de la première. L’art a bon dos, mais peut-il être anti-démocratique ? 


Chers amis,
 

Dimanche 7 Juillet aura lieu le second tour des élections législatives.

 

Les différentes composantes de la gauche s’allient sans scrupule avec les plus extrêmes d’entre elles. Elles font ainsi alliance avec ceux qui occupent nos universités, ceux qui promeuvent le mouvement terroriste du Hamas, ceux qui encouragent le communautarisme, ceux qui prônent la désobéissance civile, ceux qui facilitent l’immigration illégale, ceux qui recourent à la violence pour paralyser les grands projets d’aménagement de notre pays, ceux qui détruisent nos églises et les statues de nos grands hommes.

 

Au soir de la cinglante défaite de son parti au premier tour des législatives, Emmanuel Macron, violemment rattrapé par le gauchisme dont il est issu, a appelé à une alliance avec cette même extrême-gauche, abandonnant tout honneur ainsi que ce qu’il lui restait de crédibilité.

 

Depuis le résultat des élections européennes du 9 juin, il était évident que le macronisme était condamné à disparaître à très court terme; mais, comme pour en accélérer et en déshonorer l’effondrement, Emmanuel Macron l’a, depuis dimanche dernier, fait sombrer dans un naufrage moral.

 

Nous Lignes Droites appelons à faire barrage à l’extrême-gauche et au macronisme dans toutes les circonscriptions de Haute-Garonne. Nous appelons à voter pour les candidats de droite présents au deuxième tour, quel que soit leur parti. Le deuxième tour des élections législatives constitue une superbe occasion pour la droite de revenir aux responsabilités et d’engager le redressement de la France.

 

Nous apportons notre soutien en particulier à Gaetan Inard, candidat sur la 7è circonscription de Haute-Garonne, qui incarne l’union des droites qui, seule, permettra le retour au pouvoir de la droite.

 

Indépendamment des résultats du second tour, nous, Lignes Droites, continuerons à œuvrer à la reconstruction d’une droite forte et assumée, seule alternative équilibrée au redressement de notre France.

 


Bien cordialement,

 

Le Bureau de Lignes Droites 31


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Compte–Rendu de la Conférence organisée par Lignes Droites 31 le 2 avril 2024 à Toulouse : Islam et Islamisme


Dans cette conférence qui a rassemblé un auditoire de plus de 100 personnes, trois intervenants particulièrement qualifiés ont exposé leur vision sur les sujets de l’islam et de l’islamisme, cités ci-dessous par ordre d’intervention:

M. Mathieu Taieb, ancien officier supérieur de l’armée de terre, musulman converti au catholicisme, auteur de Devenir votre frère, publié en 2023 aux éditions MAME

Le père François Jourdan, docteur en théologie, en histoire des religions et en anthropologie, auteur de L’islam sans faux-semblants, publié en 2022 aux éditions Salvator

Le Dr. Florence Bergeaud-Blackler, sociologue, chargée de recherche au CNRS, auteur de "Le frérisme et ses réseaux, l’enquête", publié en 2023 aux éditions Odile Jacob (cf notre rubrique "lectures choisies").


Les points à retenir de ces trois interventions de haute qualité sont les suivants:


  • L’islam est à la fois une religion et un système d’organisation sociale prétendant régir à peu près tous les aspects de la vie.
  • Le Coran bien que considéré comme provenant directement de Dieu sans médiation humaine comporte de multiples incohérences et contradictions ; les milliers de hadiths quant à eux en introduisent de nouvelles. Cette structure et ce statut doctrinal de ses textes fondateurs, l’organisation de son clergé ainsi que le fait que cette religion (contrairement au christianisme) ne pratique pas la théologie et n’a pas de magistère, favorisent des interprétations diverses sans en permettre l’analyse contextuelle ni la critique, qui restent interdites. L’organisation de la pratique d’un islam compatible avec les valeurs des sociétés occidentales s’en trouve contrariée.
  • Seule l’analyse contextuelle du Coran, qui requiert l’abandon du concept de son « incréation », permettra une évolution de l’islam. Cette analyse a été tentée par des intellectuels musulmans mais ils sont censurés et à ce jour inaudibles. Lorsque cette analyse prendra de l’ampleur elle mènera sans doute à une crise profonde et certainement violente au sein même du monde musulman.
  • « Islam » signifie soumission. Il s’agit de la soumission à la loi islamique. Ainsi les musulmans pratiquants passent leur temps à « cocher des cases », des cases de conformité à la loi. Chaque case cochée les rapproche du salut. Pour certains, cela consiste simplement par exemple à respecter le ramadan ou consommer halal ; pour d’autres le meurtre de mécréants est une case à cocher.
  • L’islam exclut la liberté de conscience en interdisant l’apostasie (en théorie punie de mort). Mathieu Taïeb sait qu’il encourt cette sentence et s’est converti en connaissance de causes.
  • En tant que religion l’islam est radicalement différent des deux autres monothéismes et les points souvent présentés comme communs (Abraham, Jésus, Marie entre autres) n’en sont en réalité pas. Une différence fondamentale réside dans la notion d’alliance entre Dieu et les hommes qui est la pierre angulaire du judaïsme et du christianisme mais est impensable en islam.
  • L’islam est une religion tournée vers le passé, au sein de laquelle penser l’avenir au sein d’un projet politique autre qu’exclusivement islamique (contrairement aux religions catholique et judaïque) n’est pas possible.
  • L’islamisme est un islam, mais ce n’est pas tout l’islam. On ne peut pas confondre islam et islamisme: l’islam aurait pu évoluer autrement, de façon plus conforme au respect de nos démocraties occidentales, lors de son arrivée en Europe, si d’autres mouvances que celles du type des frères musulmans y avaient influencé son évolution.
  • Le frérisme procède d’un projet conçu dans les années soixante qui vise à faire de l’Occident une terre d’islam. Le frérisme est un islam adapté aux sociétés démocratiques et qui développe une influence économique et culturelle (à travers les œuvres caritatives, les clubs de sports, les écoles, les hôpitaux, les prisons, …) pour façonner la société occidentale. Il fait système, se situe dans le temps long, exige une fidélité absolue.
  • Le frérisme éduque les enfants dans le séparatisme: il leur enseigne que leurs racines, leur histoire et leur culture ne sont pas celles de la France.
  • Le frérisme utilise les failles des sociétés occidentales pour se développer: il joue avec intelligence de la culpabilisation que lui offrent nos médias et nos élites culturelles complaisants lorsqu’ils accusent les uns et les autres d’islamophobie. L’accusation d’islamophobie est l’un de ses outils plus puissants pour contraindre aux silences ceux qui dénoncent ses pratiques et ses buts, et constitue par la-même une arme terrible de l’occident contre lui-même. Le frérisme utilise également des partis de gauche (partis “coucous”, qui l’aident et le protègent jusqu'à ce que, devenu assez fort pour vivre sans eux, il les cannibalise) qui lui offrent l’accès aux décisions politiques. Enfin, le wokisme est un allié objectif du frérisme qui anesthésie les esprits et neutralise les résistances.
  • Le frérisme exclut les autres mouvances de l’islam, et en particulier celles qui pourraient construire une approche compatible avec les valeurs des démocraties occidentales.
  • La solution pour porter un coup d’arrêt à l’expansion frériste et pour aider nos concitoyens musulmans à bâtir un islam respectueux des valeurs de notre République se trouve, une fois de plus, en nous-mêmes et demande que nous mettions un point d’arrêt à la faiblesse qui régit nos sociétés depuis bientôt soixante ans. Elle réside en particulier dans:

  1. La fermeté de nos institutions lorsqu’il s’agit de faire respecter les lois, notamment celles relatives à la laïcité (la CEDH a jugé à deux reprises que l’islam est incompatible avec la démocratie et les droits de l’homme). L’entrisme islamiste se glisse dans chaque interstice de notre législation, et cela rendu possible par le fait que l’application de nos lois n’a pas lieu avec la fermeté nécessaire.
  2. La capacité de notre société française à résister aux différentes provocations de l’entrisme islamiste, et à résister aux tentatives de culpabilisation basées sur les accusations d’islamophobie comme aux attaques du wokisme. Nous n’avons aucune raison d’avoir honte de ce que nous sommes, et n’avons de leçon à recevoir de personne (et surtout pas des islamistes et de leurs affidés) lorsqu’il s’agit de l’aptitude de notre civilisation à développer une société harmonieuse, juste et équilibrée. Ceux d’entre nous qui détestent notre passé et promeuvent la haine de nous-mêmes, qui sont aujourd’hui prépondérants dans les médias et les élites culturelles, doivent cesser de faire le jeu des islamistes.
  3. La rupture des partis de gauche complaisants avec l’islamisme: les partis de gauche, élus grâce aux voix islamistes, leur donnent aujourd’hui la possibilité d’avoir accès à des décisions politiques qui favorisent leur développement (par exemple dans les écoles et les associations sportives grâce aux élus municipaux).
  4. La promotion d’un projet d’islam compatible avec les valeurs de notre République: une majorité de musulmans français respectent et valorisent les institutions et les principes de la République, et souhaitent jouer leur rôle de citoyen. Nous devons les aider à rompre avec les islamistes et à construire un projet d’avenir respectueux de notre République.
  5. La pression des nations occidentales sur les nations islamiques afin de les obliger à reconnaître les droits de l’homme: certaines nations islamiques jouent un rôle important dans la promotion de l’islamisme en France (à travers le financement, l’immigration, la formation des imams, …) et les nations occidentales doivent les amener graduellement à rompre avec les attitudes et les stratégies qui leur permettent de promouvoir l’islamisme.






Compte-rendu succinct de la conférence de M. Patrice Michel, Magistrat Honoraire, sur le sujet : « lutte contre l’immigration illégale : la nécessaire réforme du droit national et européen » organisée par Lignes Droites 31, le 15 Novembre 2023 salle San Subra à Toulouse.


Les obstacles posés par notre droit à la lutte contre l’immigration illégale induisent des entraves à l’action de l’ensemble des services de l’Etat (procureur, gendarmerie, police) dont cette lutte constitue la tâche :

  • Le fait d’immigrer illégalement ne constitue plus un délit
  • 6 recours sont désormais possibles pour les migrants interpellés (4 au titre du droit français : 2 au titre du droit administratif, 2 au titre du droit pénal ; et 2 au titre du droit européen)
  • Les contrôles aux frontières sont interdits dans l’espace intra-européen 
  • L’interpellation de migrants illégaux ne peut plus avoir lieu que de manière accidentelle (s’ils commettent des délits par exemple)
  • L’expulsion d’un migrant irrégulier ne peut avoir lieu que si le processus de son identification fonctionne ; or les migrants font en sorte de ne pas avoir de papiers et donnent des identités factices aux autorités (aidés en cela par les différentes associations d’aide aux migrants).
  • Le cumul de ces obstacles a pour effet que nous ne sommes dans les faits plus en mesure de faire appliquer notre droit, ce qui constitue un très grave recul pour notre souveraineté et notre législation nationale.


Les conséquences de l’immigration illégale sont nombreuses et extrêmement néfastes pour notre pays :

- Communautarisme
- Coût exorbitant pour les services de l’état (mobilisation de policiers et gendarmes, d’interprètes, d’avocats, de juges, de véhicules pour trajets tribunal-centres d’hébergements ), et donc in fine pour le contribuable
- Mariages frauduleux pour obtention de nationalité
- Droit du sol pour les naissances

- Délinquance
- Travail clandestin
- Coût d’hébergement et d’éducation des mineurs

 



Les solutions sont principalement politiques.
 
Les quelques axes évoqués sont :

Revenir à une qualification d’infraction pénale pour l’immigration illégale : permet un allongement de la période de retenue (actuellement 12 h), l’obligation de dénonciation par les services de l’Etat, de prononcer une interdiction de rester sur le territoire national

- Réduire le nombre de recours
- Autoriser la déchéance de nationalité pour ceux qui ont la double nationalité
- Mettre en place des peines planchers
- Mettre en place des pactes migratoires avec les cinq pays principaux pourvoyeurs de migrants illégaux
- Interdire les transferts d’argent de migrants illégaux
- Mettre fin au regroupement familial




Pourquoi "Lignes droites 31"? 

Parce que le débat d’idées ne doit plus s’arrêter où commence le politiquement correct, 

Parce que les appareils politiques déçoivent, 

Parce que nous avons une certaine idée de la France et de l’ambition pour notre pays, 

Parce que nous avons des choses à dire et des propositions à faire, 

Parce que nous refusons les injonctions morales et l’occultation des débats, 
Parce que nous voulons en finir avec les faux-semblants, les demi-mesures, les accommodements raisonnables et les petits arrangements du passé, 

Parce que nous croyons que partout et tout le temps, il faut choisir la voie du courage,
 
Parce que nous sommes fiers de notre passé, de nos racines, de notre langue, de nos paysages, de notre patrimoine 

Parce que nos enfants vivront en France, 

Parce que le mérite, la responsabilité, l’exemplarité et le travail constituent le socle de nos valeurs, et que nous croyons dans notre communauté nationale, 

Parce que le monde a changé et que nous devons réinventer un projet cohérent, 
Parce que nous sommes profondément optimistes…   

Nous sommes Lignes Droites. 


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