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La droite devra sauver le peuple de France

  • par David Gerson
  • 07 avr., 2020

La droite devra sauver le peuple de France

Une fois la crise sanitaire terminée et avec la grave crise économique qui arrive, la droite devra convaincre rapidement sous peine de déclin de notre nation.

 Les élections municipales devaient marquer le retour de la droite républicaine ou, au mieux, confirmer son ancrage électoral local au détriment de LREM. Malheureusement les circonstances du 1er tour, avec la crise sanitaire du coronavirus et les interventions successives d’Emmanuel Macron le jeudi 12 mars puis d’Édouard Philippe le 14 mars à seulement 10 heures du début du scrutin ont entrainé une abstention record avec presque six électeurs sur dix. Les abstentionnistes furent en grande partie les personnes âgées à qui on conseillait de rester chez elles ... tout en devant quand même aller voter… Quelle contradiction !!! Notre famille politique ne peut vraiment pas se féliciter au fond d’avoir poussé coûte que coûte la tenue du 1er tour.

 On peut remettre en cause la légitimité du résultat avec un taux d’abstention aussi élevé. Et finalement, si beaucoup de Maires de notre famille politique ont été réélus, il n’en reste pas moins que dans les grandes villes, le résultat reste assez faible et vrai vecteur national. Si on se réfère aux résultats du 1er tour, à Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nantes, Montpellier, Bordeaux, Strasbourg, Lille, neuf des dix plus grandes villes de France, la droite républicaine serait en passe de perdre. On ne peut imputer ce faible score exclusivement à l'abstention des personnes âgées, qui votent préférentiellement à droite. Ce serait se voiler la face ... Nous sommes en réalité de moins en moins audibles auprès de toutes les classes, qu’elles soient populaires, moyennes ou aisées, les marqueurs différenciant de la droite étant de moins en moins affichés, semant ainsi la confusion auprès de celles et ceux qui se retrouvent pourtant dans les valeurs de notre parti et qui souhaiteraient les clamer haut et (plus) fort. Fin mai 2019, le score catastrophique de la liste LR aux élections européennes était déjà un signe précurseur du déclin. La démission de Laurent Wauquiez et l’élection d’un second couteau comme Christian Jacob à la présidence du parti en était une preuve supplémentaire.

 Pourtant depuis 2017 et l’élection d’Emmanuel Macron, nous avons eu des occasions de nous faire entendre, de proposer une autre voie, de montrer que la droite républicaine et ses idées existaient toujours.

Tout d’abord lors de la crise des gilets jaunes en décembre 2018 : les revendications comme le pouvoir d’achat des français, issues à l'origine d’un mouvement citoyen et regroupant toutes classes sociales, n’ont pas trouvé de réponses et propositions adaptées de la part de notre parti.

De plus, aucune ligne n’était vraiment définie : au départ, nous avions beaucoup de nos députés et sénateurs qui se montraient avec les gilets jaunes, jusqu’à porter eux-mêmes le gilet jaune. Puis, quand la crise a dégénéré, ils se sont mis à dos ces mêmes gilets jaunes en ne les dissociant pas des casseurs du samedi. Il ne leur reste plus aujourd'hui qu'à porter la critique envers Castaner sur sa gestion des manifestations. Mais les réponses aux revendications, elles, restent très pauvres.

De la même manière, nos prises de parole lors du Grand Débat National, subtile opération de concertation/communication de la Présidence, n’ont pas permis d’émerger auprès du grand public et au contraire, ont une fois de plus mis en exergue des réactions, parfois des prises de position anecdotiques, plutôt que des propositions concrètes.

L’autre occasion de pouvoir montrer notre différence avec la politique de Macron était la réforme des retraites : une réforme étudiée par des technocrates, sans concertation avec les syndicats, qui va déclencher une grève massive et continue, comme nous n’en avions pas connue depuis 1995. Malheureusement, pour ce sujet si primordial pour l’avenir, à part quelques postures, aucune voix ne s’est véritablement élevée contre cette réforme. Elle pouvait aller dans le bon sens sur certains points, mais, dans sa généralité, elle ne règlera pas le problème à long terme. La véritable raison de ce silence est que dans plusieurs villes, et à l’approche des élections municipales, il y avait des négociations (soit disant pas d’appareils selon nos responsables mais personne n’est dupe) entre des candidats LR et des responsables locaux LREM pour faire liste commune ! Comment voulez-vous par exemple imaginer qu’un président de fédération départementale LR puisse ouvertement critiquer le Président Macron, alors qu’il figure sur la même liste qu’un de ses soutiens ! Le mélange des genres contribue ici à l’écrasement de notre posture, à l’effacement de nos idées, et brouille les pistes auprès de nos électeurs.  

 Mais les deux évènements que je viens de citer comme exemples, sont vraiment minimes par rapport à la crise sanitaire que nous vivons actuellement, qui fait malheureusement des victimes chaque jour, dans le monde entier, et décime parfois des familles entières. Si nous pouvons être critiques sur le début de la gestion de la crise, l’heure est à l’unité nationale pour combattre ensemble ce fléau. Mais ils ne sont rien, mais vraiment rien, surtout par rapport à la crise économique et sociale que crée et va engendrer le coronavirus. Penser que tout va reprendre son cours une fois la crise sanitaire et le confinement terminés est une utopie ! D’ailleurs, c’en est déjà une ! La mise en confinement est plus que nécessaire pour pouvoir combattre ce fléau et je l’approuve en tant que dirigeant de société alors même que je suis obligé de fermer mes deux entreprises. Avec cette mesure, l’État a mis notre économie et nos entreprises pour le moment sous anesthésie générale.

Pour ne pas avoir recours au licenciement, les salaires sont pris en charge dans la plupart des cas par le chômage partiel, des prêts à taux zéro garantis par l’Etat seront proposés mais est-ce vrai pour toutes les entreprises, et est-ce que cela suffira pour les sauver ? Est-ce que tous les salariés n’y perdront rien ? La réponse est non ! Pour ce qui est du chômage partiel pour les entreprises qui ont eu une fermeture administrative, là oui, pas de soucis elles y auront droit automatiquement. Mais pour celles qui ont une activité réduite et qui vont demander recours à ce système, cela sera le parcours du combattant pour justifier la baisse du chiffre d’affaire et y avoir droit.

Les salariés au-dessus du smic n’auront droit qu’à 84% de leur paye, et encore, par rapport à 35H, les heures supplémentaires habituellement effectuées ne seront pas prises en compte, ce qui aura comme conséquence une perte de pouvoir d’achat supplémentaire.

En ce qui concerne les prêts bancaires, il suffit de lire juste le petit astérisque en fin de page pour comprendre qu’il est soumis à l’approbation de la banque. En résumé les sociétés qui ont moins d’un an, celles qui ont un bilan négatif et une mauvaise capacité d’autofinancement, celles qui sont en procédure collective (redressement ou sauvegarde), n’y auront pas droit, au bout du compte ! Et la seule aide attribuée sera celle de 1500€ attribuée par les impôts. Et encore ... il faudra justifier certains critères ! On leur demande de bloquer les charges sociales et fiscales, et les loyers (ce qui va poser de lourds problèmes aux petits bailleurs qui payent un crédit sur ce bien). Mais comme il faudra tout payer à la sortie, on recule pour mieux sauter ! D’ailleurs combien d’entreprises sauteront au final quand elles devront reprendre sans trésorerie et sans aide ? Elles seront des milliers ... et celles qui pourront juste tenir licencieront ! Le taux de chômage va exploser, le pouvoir d’achat va s’effondrer….

 Voila ce qui nous attend à la sortie de la crise sanitaire et quand on nous dit que la politique de l’Etat, donc celle d’Emmanuel Macron nous protège tous, c’est bien un trompe l’œil !

 Nous serons à dix huit mois de l’élection présidentielle de 2022. Il faut espérer que la crise économique soit la moins dure possible pour les français mais ne nous nous voilons pas la face elle va durer longtemps.

Pour autant, il sera du devoir de la droite républicaine de proposer et d’apporter des solutions, et d’être en capacité de créer les conditions d’une alternance pour enrayer à moyen terme cette crise et retrouver une croissance économique forte et durable.

Pour commencer elle devra s’opposer avec force aux réformes qui ne seront pas adaptées à la situation immédiate, proposer des mesures d’urgence et structurelles pour répondre à la crise. Elle devra une fois pour toute refonder son logiciel, travailler sur un programme qui incarnera l’autorité de l’Etat, la France du travail avec la fin définitive des 35h, la liberté d’entreprendre, la relance économique, sans laisser personne sur la touche, en parlant aux classes populaires et moyennes. Elle devra se trouver un leader incontestable et incontesté pour pouvoir l’incarner ! Il devra être soutenu, les égos et les rancœurs d’autrefois devront être mis de côté pour que tout le monde tire dans le même sens, celui du redressement de notre pays, qui sera tant attendu.

N’oublions pas ceux que les grandes crises précédentes ont laissé arriver au pouvoir. Et encore, dans les années 30, les extrêmes n’étaient même pas présents encore un an avant ! Alors qu’aujourd’hui, ils sont déjà aux portes du pouvoir. Que resterait-il comme choix si nous ne savions pas répondre à la crise et affirmer une ligne de conduite claire avec des objectifs concrets ?

Avec un pouvoir en place, qui sera décrédibilisé rapidement à la sortie de la crise sanitaire, une gauche républicaine aux abonnés absents, si nous ne répondons pas, il ne restera plus que les deux extrêmes comme choix. Qu'il soit de gauche ou de droite, ce choix nous mènerait à une catastrophe économique et sociale définitive si l’un ou l’autre, ou les deux ensemble, arrivaient au pouvoir !

 

Ne laissons pas notre pays au bord de la route, de la faillite sociale et économique.

La droite républicaine, avec ses valeurs, ses idées et son identité, aura une grande mission :  SAUVER LE PEUPLE DE FRANCE

par Bernard Carayon 9 avril 2025
Magnifique tribunedans le JDD de notre ami Bernard Carayon qui souligne parfaitement toutes les incohérences de la Commission Européenne  en matière de défense !

par Pauline Condomines (VA) 8 avril 2025
"Ce mercredi 26 mars, au Palais des Sports, une conférence sur la menace islamiste a rassemblé un large public au Palais des Sports de Paris. Bruno Retailleau, Manuel Valls et de nombreux militants, chercheurs et auteurs ont appelé à la lutte contre un fléau qui “menace la République”."

par Lignes Droites 5 avril 2025

Nouveau grand succès pour la conférence de Lignes Droites du 3 avril !

Tous nos remerciements à Monsieur Patrice Michel pour son exposé très pédagogique sur le système judiciaire français, ses liens avec les instances européennes, son histoire, et son organisation au sein des différentes justices administratives, civiles et pénales.

Tous les participants (environ 75 personnes) ont particulièrement apprécié la clarté de cet exposé et quelques idées pour améliorer son efficacité. Deux rappels essentiels ont été fait :

- notre système judiciaire est là pour faire respecter la loi et bon nombre des reproches qui lui sont fait viennent en fait du politique.

- la neutralité de la justice française a été largement entamée par certains individus, en particulier issus du syndicat de la magistrature. Ce devrait être au Conseil Supérieur de la Magistrature de garantir cette neutralité politique.  Mais sans doute par corporatisme et lâcheté, il n'intervient pas assez, même face à des situations extrêmes comme celle du "mur des cons". Là encore ce devrait être au politique d'avoir le courage de mener à bien les réformes nécessaires pour s'assurer du bon fonctionnement du Conseil de la Magistrature.

par Maxime Duclos 4 avril 2025

Aujourd’hui, la France traverse un moment décisif. Dans une décision qui ne laisse aucun doute, Marine Le Pen se voit infliger une peine d’inéligibilité, à seulement deux ans des présidentielles. Ce verdict dépasse largement le simple domaine juridique pour s’inscrire dans un affrontement politique direct.

La magistrate Bénédicte de Perthuis affirme s’inspirer d’Eva Joly pour son parcours judiciaire et son engagement en tant que magistrate. Elle l’a d’ailleurs déclaré sans ambiguïté : « Eva Joly a changé mon destin. » lors d’un podcast en 2020. Une phrase forte, qui traduit bien plus qu’une simple admiration professionnelle. On y perçoit une affection profonde pour une figure dont les opinions, notamment sur la justice, sont tranchées et assumées.

Mais Eva Joly, au-delà de son parcours de magistrate, reste aussi un personnage politique clivant, dont l’engagement écologiste et les prises de position marquées ne laissent personne indifférent. L’apprécier, c’est souvent adhérer aussi, d’une certaine manière, à une certaine vision du monde et des combats idéologiques. Dès lors, difficile d’ignorer que cette inspiration, aussi sincère soit-elle, puisse laisser planer un doute sur une possible proximité idéologique.

Dans ce contexte, le Syndicat de la magistrature, connu pour ses positions marquées à gauche et ayant publiquement appelé à voter contre l’extrême droite le 12 juin 2024 ajoute une dimension particulière à cette affaire. Cette prise de position contribue à brouiller la frontière entre engagement idéologique et impartialité judiciaire.

Dès lors, difficile de ne pas voir dans cette condamnation un verdict dont l’écho dépasse le cadre strictement juridique pour résonner sur le terrain politique, au moment même où se prépare une échéance électorale majeure.

Encore plus inquiétant, l’identité des deux assesseurs qui ont participé au verdict reste inconnue, un manque de transparence qui renforce le sentiment d’un coup d’État judiciaire. Ce flou soulève des questions cruciales sur l’impartialité et l’indépendance de notre système judiciaire, surtout à l’approche d’un scrutin historique.

Ce moment demeure un symbole fort : la justice, qui devrait être la gardienne impartiale de nos lois, se retrouve aujourd’hui au centre d’interrogations profondes. Si la magistrate ne revendique pas ouvertement d’engagement politique, son admiration pour une figure aussi marquée qu’Eva Joly, ainsi que le contexte entourant cette décision, peuvent laisser penser que son jugement pourrait être influencé par une certaine orientation idéologique. Cela envoie un message clair à l’ensemble du paysage politique français et soulève inévitablement des questions sur la frontière, de plus en plus ténue, entre justice et politique.

Face à cette situation inédite, la nécessité de transparence s’impose, et il est essentiel que les interrogations sur l’indépendance de la justice soient pleinement abordées. Ce moment marque un tournant dans la vie politique française et pose une question fondamentale : la justice peut-elle encore être perçue comme une institution neutre, ou court-elle le risque d’être influencée par des dynamiques idéologiques qui dépassent son cadre strictement juridique ?

Comme l’ont souligné plusieurs responsables politiques, dans un moment aussi décisif, même si une condamnation doit être prononcée, le fait de rendre Marine Le Pen inéligible à seulement deux ans des présidentielles soulève des doutes légitimes sur la volonté politique et idéologique de l’empêcher d’accéder au pouvoir. Selon des estimations récentes de l’IFOP, Marine Le Pen aurait eu la possibilité d’obtenir entre 34 et 38% des voix au premier tour des présidentielles de 2027, selon plusieurs sondages récents. Cette décision semble dépasser le simple cadre juridique. Ce choix, dans un contexte aussi crucial, appartient au peuple et non à une juridiction.

Il en va de la confiance des 11 millions d’électeurs qui, sans pouvoir débattre, parlementer ou exercer leur droit démocratique, se voient privés de la possibilité de voter pour la représentante politique qui, selon les projections, aurait toutes les chances de jouer un rôle clé dans la politique de 2027. Cette décision semble porter une forme de nonchalance envers ces électeurs, en les privant de la possibilité d’exprimer leur voix de manière libre et démocratique. Ce n’est pas simplement une question de légalité, mais une tentative potentielle de déstabiliser le Rassemblement National, d’affaiblir ses capacités à se renforcer et à atteindre, d’ici 2027, une représentativité de 37% des suffrages, au moment où le débat politique pourrait être radicalement transformé par leur ascension.



NDLR : Merci à Maxime Duclos pour ses billets d'humeur toujours très intéressant. On pourrait ajouter queBénédicte de Perthuis n'avait pourtant pas une réputation de sévérité particulière puisque c’est elle qui avait prononcé la relaxe du ministre Olivier Dussopt, jugé pour favoritisme (et finalement condamné en appel !). Deux poids et deux mesures ?


par Pierre Lemaignen 2 avril 2025

Par la voix d'Eric Lombard, le ministre de l’économie, Bpifrance annonçait la semaine dernière vouloir collecter 450 millions d’euros auprès des Français pour les entreprises de défense, et la création à cette fin d’un fonds baptisé « Bpifrance Défense », réservé aux particuliers et destiné à la défense et à la cybersécurité.

Voyons le côté positif des choses : les Français vont peut-être enfin découvrir ce qu'est le private equity et ses bienfaits ! Sur la période 2013/2023, les rendements du private equity français ont été de l'ordre de 13% brut. Quelqu'un qui aurait investi 500 € en France dans cette classe d'actifs aurait aujourd'hui un capital net de frais d'environ 1000 €. Sur le papier, cet investissement a donc tout pour plaire avec des entreprises qui existent déjà et qui sont souvent bien implantées, un marché a priori florissant dans les années à venir et a priori une montagne de commandes à venir. Mais comme cela est répété pour toute publicité pour un placement financier : " Les performances passées ne préjugent pas des performances futures ". Car dans ce cas de figure en particulier, il y a des hics et pas des moindres ... Le problème essentiel n'est pas l'investissement ! Il y a énormément d'épargne et de trésorerie sur le marché actuellement. Le problème essentiel c'est qu'il faut des commandes sur le long terme. Or ces commandes publiques annoncées par les pays européens seront-elles encore là dans cinq ans ?

Il faut souligner plusieurs aspects sur le risque qui porte sur ces commandes publiques en particulier pour la France :

1. Chaque pays européen va investir en fonction de deux logiques :

- diplomatique : certains continueront à acheter du matériel américain quoi qu'il arrive

- industrielle : les commandes seront soumises à des impératifs nationaux pour soutenir l’industrie locale.

On peut donc toujours mettre en avant les investissements prévus pour l'ensemble de l'Europe, l'essentiel des retombées pour l'industrie française seront essentiellement issues de la politique nationale et pas seulement européenne ...

2. Quelle confiance peut-on avoir dans les annonces d'aujourd'hui ? L'Europe a toujours été une vraie girouette sur les sujets relatifs à la défense européenne, à la fois en termes de stratégie et d'investissement.

Encore aujourd'hui, un label ESG dans ce domaine est, de fait, quasi impossible (aux côtés de l’alcool, du tabac et des jeux d’argent ...).

Même la France qui a pourtant fait partie des bons élèves en termes d'investissement dans le domaine de la défense n'a pas toujours fait preuve d'une réelle constance (en particulier sous Hollande).

Au lendemain d'un inéluctable traité de paix signé entre l'Ukraine et la Russie dans l'année à venir, ou après un hypothétique effondrement du régime russe dont ils rêvent tous, l'hystérie collective de nos dirigeants européens sera-t-elle encore d'actualité ?

3. Acheter des chars est un investissement qui trouvera toujours des détracteurs acharnés dans notre société. Bien malin est celui capable aujourd'hui de nous dire qui sera au pouvoir en France en 2030 à l'échéance de ce fond d'investissement.  

4. Comment la France compte tenu de son endettement pourra-t-elle financer ces investissements ? Compte tenu de notre niveau d'endettement, il faudra soit augmenter la fiscalité (mais nous sommes déjà champion du monde ce qui plombe nos entreprises), soit trouver des arbitrages au détriment d'autres dépenses ... Mais quels sont les arbitrages que les français accepteront : la justice ? l'éducation ? La santé ? Je ne vous parle même pas des retraites ! Certains sondages montrent qu'une majorité de Français (et j'en fais partie) est favorable aujourd'hui à cette politique de réarmement ... Mais dès que le même sondage pose des questions sur les moyens de financer cette politique, d'ores et déjà, cette majorité s'effondre. Qu'en sera t'il dans deux ou trois ans ?

La France fait déjà aujourd'hui face à un mur de la dette absolument vertigineux ( la question n'est pas son existence mais la distance à laquelle il se trouve et le temps qu'il nous reste avant qu'on se le prenne en pleine figure) et une incapacité depuis 50 ans à apporter la moindre réforme à son modèle social. Comment peut on considérer sérieusement les annonces d'augmentation du budget français de la défense de plusieurs dizaines de milliards d'euros ?

Bref, ce type de financement peut éventuellement être une poule aux œufs d'or. Il présente aussi des risques intrinsèques majeurs ! Et il faudra regarder en détail l'offre qui sera faite et analyser de manière très prudente les engagements sur les commandes à venir. Mais il est fort à craindre que dans la précipitation, nous soyons en train de mettre la charrue avant les bœufs pour participer au développement de nos entreprises !

par LR31 1 avril 2025
par Lignes Droites 13 mars 2025
Lignes Droites soutiendra toutes les candidatures d’union des droites. Bonne chance à David Gerson et à sa future équipe !

par Emmanuel Chaunu 13 mars 2025
par Maxime Duclos, adhérent Lignes Droites 10 mars 2025
Billet d'humeur d'un de nos adhérents,Maxime Duclos :  


En 1997, l’année de ma naissance, le taux de fécondité était de 1,71 enfant par femme, un chiffre déjà bien inférieur au seuil de remplacement des générations, estimé à environ 2,1 enfants par femme, sans que cela signifie pour autant que la parentalité allait de soi. Mais en 2024, les chiffres sont sans appel : 1,62 enfant par femme, et une chute des naissances qui semble inarrêtable. Comment en est on arrivé là ? Et surtout, pourquoi les jeunes d’aujourd’hui ne veulent-ils plus fonder de famille ?

La natalité française a connu une première chute importante après 1972, Mai 68 a profondément transformé la société française, et même si la chute de la natalité après 1972 n’est pas directement causée par ces événements, ils ont joué un rôle dans l’évolution des mentalités et des comportements qui ont ensuite influencé la fécondité. L’entrée massive des femmes sur le marché du travail, l’accès à la contraception et la légalisation de l’IVG en 1975 ont profondément modifié les comportements familiaux. Cependant, après cette période de déclin, la fécondité s’est stabilisée autour de 1,8-2 enfants par femme pendant plusieurs décennies. Depuis 2010, en revanche, la chute est spectaculaire : entre 2010 et 2024, le nombre de naissances est passé de 832 800 à 663 000, soit une baisse de 21,50 %. Un effondrement historique qui ne cesse de s’accélérer, sans qu’aucun véritable sursaut ne semble pointer à l’horizon.

Les raisons sont multiples, mais elles pointent toutes vers une réalité inquiétante : avoir un enfant en 2024 est devenu un choix difficile, parfois même un luxe. Pourtant, il est essentiel d’être honnête avec nous-mêmes : la précarité économique, bien que réelle, n’explique pas tout. Trop de jeunes se cachent derrière cet argument pour justifier un refus d’engagement bien plus profond. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui préfèrent "profiter" avant d’avoir des enfants, cherchant un confort personnel au détriment de la responsabilité collective. Cette mentalité est en partie héritée d’une éducation plus permissive, où les limites ont été repoussées, où la contrainte est devenue un gros mot. Les méthodes pédagogiques modernes, comme Montessori, sont souvent citées comme un progrès, mais elles traduisent aussi un changement de paradigme issu des transformations post-68 : un enfant doit s’épanouir à son rythme, être libre de ses choix, et ne pas être contraint. Résultat ? Une génération qui repousse l’effort, qui cherche avant tout son propre bien-être, et qui voit la parentalité comme une privation de liberté plutôt que comme un accomplissement.

Au-delà de cette évolution sociétale, l’idée même de nation s’efface. Faire des enfants, c’est assurer le renouvellement des générations, maintenir une dynamique économique, préserver un équilibre social. Or, nous vivons dans une société où l’individualisme prime sur l’intérêt collectif. Nous consommons, nous voyageons, nous vivons pour nous-mêmes sans nous soucier des répercussions à long terme. Cette quête incessante de liberté, ce refus des obligations, nous mènent à une impasse. Car moins de naissances, c’est aussi moins de travailleurs demain, une économie qui s’essouffle, et des systèmes de retraite qui s’effondrent. Nous ne voulons plus d’enfants, mais qui paiera alors pour notre vieillesse ?

Peut-on encore inverser la tendance ? Il ne s’agit pas de forcer les jeunes à avoir des enfants, mais de redonner du sens à la parentalité. Il faut retrouver un intérêt commun, réapprendre à voir l’avenir autrement que par le prisme de la jouissance immédiate. Faire des enfants, ce n’est pas seulement une contrainte, c’est une transmission, une continuité, un acte fondateur pour une société. Il faut redonner envie, réhabiliter la famille comme un pilier essentiel du bien-être personnel et collectif, et non plus comme une entrave. Tant que nous resterons enfermés dans cette quête illusoire de liberté absolue, tant que nous refuserons de voir au-delà de notre propre existence, la chute des naissances n’aura aucune raison de s’arrêter. Et avec elle, c’est tout un modèle de société qui s’effondrera.

Sources :

INSEE “Bilan démographique annuel”

INED “Pratiques parentales et enfance"

par Pierre Lellouche 10 mars 2025

"Sans être entendu, je n’ai cessé de répéter depuis avant même qu’elle n’éclate que la guerre d’Ukraine aurait pu être évitée. Qu’elle aurait pu, même, être stoppée dès avril 2022. Qu’au lieu de préparer la « grande offensive » ratée de juin 2023, l’Ukraine et ses alliés auraient dû négocier, avant de se trouver dans une situation bien pire à l’arrivée, comme l’avait prévu, lui aussi, le chef d’état-major des armées américaines, le général Mark Milley, fin 2022."
Une tribune très instructivesur le conflit ukrainiende Pierre Lellouche,spécialiste reconnu en géopolitique:


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