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Pensées d'un homme libre

  • par Jean-Claude Pellegrino
  • 26 févr., 2019

Chez Lignes Droites 31, la parole est libre et est à vous. Jean-Claude Pellegrino, nous livre quelques pistes d'espoir pour construire un vrai projet pour notre pays

Je crois très sincèrement,et je l'ai dit,et cela dés mai 2017 que l 'élection de E.Macron (sorte de sapeur Camembert) est une anomalie dans le processus démocratique de notre pays pour les raisons que nous savons maintenant.

Comme prospectives et pour faire simple ,je pense que politiquement il existe un espace politique à conquérir entre le R.N et cette nébuleuse artificielle qu’est le « macronisme »Je suis convaincu que la matière existe dans le lot des 16.000.000 d’abstentionnistes ou de bulletins blancs (en Haute-garonne 547.000 et LaRem 9 députés avec 20 % des inscrits) pour construire un projet politique cohérent à condition de produire des idées et ne pas se contenter de dire en permanence: nous disons telles ou telles choses depuis le début du quinquennat mais on ne dit pas ce que l'on ferait ou pourrait faire et ce je pense que cela commence à urger,car il y a une demande d'autres choses que LFI,RN ou AGIR,l'UDI étant toujours incertaine et imprévisible.

Profondément européen (originaire de l'est de la France) je crois que, avant tout,les citoyens veulent être simplement HEUREUX et je souhaite vraiment contribuer au renouveau démocratique et républicain de notre pays dans une stratégie européenne HUMANISTE  avec une fiscalité et un SMIC horaire cohérent entre les nations, ainsi qu'une immigration contrôlée par les pays eux mêmes. Je pense que les pays anglo-saxons tels que G.B, USA,CANADA, New-Z et AUSTRALIE sont en mouvement depuis quelques temps déjà pour quitter l'ultra libéralisme et vont vers une façon de développer leurs politiques nationales qui les mènent au multilatéralisme ce qui je ne le pense pas puisse mettre le citoyen au cœur du projet européen. Par contre ,une Europe des nations modernisée proche de celle imaginée par Charles de GAULLE et ADENAUER après J.MONNET moins orientée vers une économie de marchés est encore tout à fait réalisable à mon sens.

 Pour ce qui concerne l'interne une remise à niveau de l'économie me semble indispensable pour retrouver du crédit à l'international et je ne pense pas que les ronds de jambes suffisent pour cela.Je crois qu'une formule de synthèse telle que libéralisme progressiste que j'appelle le Barrisme-Gaullien sorte de Séguinisme plus offensif (donc non contraint) me semblerait une bonne définition de ce qu'il faudrait mettre en place .

Pour ce faire, réduire les dépenses de l'état est une direction incontournable encore faut-il expliquer de ce quoi l'on parle .Sont incompressibles en nombre de fonctionnaires voire à développer ou à ajuster les dépenses de santé, police ,armée, justice, finances, éducation et y transformer sous forme de délégation de service publique tout ce qui ne tient pas du régalien l'entretien des routes, les transports en communs la maintenance (informatique ou autre )etc mais en l’annonçant clairement. Le CESE pourrait être comme d'autres organes non élus remis en cause.

Nous avons aussi une autre obligation , celle d'améliorer notre commerce extérieur et son équilibre ( porteur de croissance interne) notamment avec l’Allemagne dont le delta est passée de + 4 Milliards d'€ à - 14 en 15 ans et de rejoindre le dicton de R.BARRE « seul le différentiel avec l 'ALLEMAGNE est important « pour les raisons que l'on comprend assez bien .Je crois que c'est en améliorant nos résultats à l'international que nous pourrons inverser la courbe du chômage,car même si on peut trouver du travail en traversant la rue il faudrait expliquer qu'il n'y a que 400.000 postes ( en réalité 325.000vrais emplois ) qui attendent un preneur.Que fait on des 4 500 000 demandeurs restant ?

Il se dit que quelques dizaines (beaucoup plus) de membres du Quai d'ORSAY sont sans affectation pendant des mois et sont rémunérés,ils pourraient être détachés dans les services du commerce extérieur comme conseils aux PME voulant exporter leur production et débutant sur ce créneau sous la forme de conseillers stratégiques par exemple.

Je pense que la priorité des priorité est la remise à plat de la fiscalité ,en regardant les niches fiscales, les cotisations non payées par les entreprises . l'ISF étant un point de cristallisation , revenir en partie sur sa suppression est une étude à mener très politique évidemment, pour permettre une reconsidération du reste à vivre dans les familles les plus démunies avant que l'économie ne reparte réellement .

 Une remise à plat de notre fiscalité pourrait concourir efficacement à une reprise d'activité vraiment créatrice d'emplois et donnerait de la visibilité aux investisseurs.

Une vraie politique d 'immigration consentie après un débat honnête apaiserait sûrement les tensions dans notre pays,et un vrai débat sur les extrémismes et sur l'entrisme de l'islam politique me semble aussi une évidence.

Il n'est pas certain à mon avis que la suppression de 50 ou 100 sénateurs ou députés change quoi que ce soit dans notre démocratie .De même qu'un retour à la proportionnelle serait un retour vers un système qui voudrait que les accords se lient au parlement dans le dos des citoyens ,car si un retour à la proportionnelle même partiel semble une bonne idée c'est l'ingouvernabilité assurée. Sous la 4 ème république grâce à la proportionnelle la durée de vie d'un gouvernement était de quelques mois voir quelques semaines et que ?avec ce système F. Mitterrand afait entrer le F.N au parlement et assuré sa réélection en 1988 . MAUVAISE IDÉE DONC.

 Le R.I.C en question ne me semble pas être ,malgré l'ambiance une formule acceptable mais peut servir de diversion au gouvernement car nous sommes dans une période d'ochlocratie voir pré-nihiliste issue du « dégagisme » de 2017 qui rend l'anti-parlementarisme populaire peu propice au traitement d'un sujet par référendum même à choix multiples donc le R.I.C servira de diluant.IL ne faudrait pas que ce grand débat soit juste un apporteur d'idées  non appliquées.

 Je pense que le vrai problème de l'emploi en FRANCE ,n'est pas le code du travail ,mais comment augmenter le bon de commandes des entreprises ,améliorer le résultat du compte exploitation me semble indispensable. Depuis les années 80 nous avons un gâteau ,on le partage mais on ne l'augmente pas suffisamment pour encaisser le développement démographique et réduire le chômage de masse ;donc travailler sur le commerce extérieur me semble une obligation.

Quant à l 'écologie notre pays n'est pas si en retard que cela si on regarde les chiffres extra-bruto, mais on peut toujours améliorer et pour conclure avec ce qui devra être la base d'une source d’accroissement de richesses ,ce ne sont pas les économistes qui feront avancer sur le sujet mais les chercheurs,les ingénieurs les industriels et les banques ,eux par soucis du profit de leurs activités.

Pour le futur de ce qui serait une formation politique républicaine de droite ,centre droit, je crois que ,à la manière dont les autres partis d'opposition s'en prennent à cette partie de l'échiquier politique,c'est qu'elle est plus en forme que ne le disent les sondages,et puis nous avons un argument certes un peu naïf qui est de dire:si vous votez LaRem c'est comme si vous votez pour les extrêmes et si vous votez pour les extrêmes c'est comme si vous donniez votre voix à LaRem, ce qui rejoint ce que j'ai écrit plus haut dans ce qui doit être notre champ de prospection qui nous laisse une large marge d'activité, de même que objectivement, voter une liste G.J favorise la liste LaRem .

On me dit souvent ( les macronistes) qui mettre à la place du président ? je réponds qu'une campagne électorale est faite pour ça , trouver des nouveaux projets et nouveaux leaders.

Au final,on ne peut pas faire grand-chose sans l'appui des médias et on ne peut avoir cet appui qu'en produisant,non pas un programme mais un projet pour notre pays.

le 28-01-2019

Jean-claude Pellegrino


[Photo Le Journal Toulousain / Thomas Simonian - 22/05/2013]

par Bernard Carayon 9 avril 2025
Magnifique tribunedans le JDD de notre ami Bernard Carayon qui souligne parfaitement toutes les incohérences de la Commission Européenne  en matière de défense !

par Pauline Condomines (VA) 8 avril 2025
"Ce mercredi 26 mars, au Palais des Sports, une conférence sur la menace islamiste a rassemblé un large public au Palais des Sports de Paris. Bruno Retailleau, Manuel Valls et de nombreux militants, chercheurs et auteurs ont appelé à la lutte contre un fléau qui “menace la République”."

par Lignes Droites 5 avril 2025

Nouveau grand succès pour la conférence de Lignes Droites du 3 avril !

Tous nos remerciements à Monsieur Patrice Michel pour son exposé très pédagogique sur le système judiciaire français, ses liens avec les instances européennes, son histoire, et son organisation au sein des différentes justices administratives, civiles et pénales.

Tous les participants (environ 75 personnes) ont particulièrement apprécié la clarté de cet exposé et quelques idées pour améliorer son efficacité. Deux rappels essentiels ont été fait :

- notre système judiciaire est là pour faire respecter la loi et bon nombre des reproches qui lui sont fait viennent en fait du politique.

- la neutralité de la justice française a été largement entamée par certains individus, en particulier issus du syndicat de la magistrature. Ce devrait être au Conseil Supérieur de la Magistrature de garantir cette neutralité politique.  Mais sans doute par corporatisme et lâcheté, il n'intervient pas assez, même face à des situations extrêmes comme celle du "mur des cons". Là encore ce devrait être au politique d'avoir le courage de mener à bien les réformes nécessaires pour s'assurer du bon fonctionnement du Conseil de la Magistrature.

par Maxime Duclos 4 avril 2025

Aujourd’hui, la France traverse un moment décisif. Dans une décision qui ne laisse aucun doute, Marine Le Pen se voit infliger une peine d’inéligibilité, à seulement deux ans des présidentielles. Ce verdict dépasse largement le simple domaine juridique pour s’inscrire dans un affrontement politique direct.

La magistrate Bénédicte de Perthuis affirme s’inspirer d’Eva Joly pour son parcours judiciaire et son engagement en tant que magistrate. Elle l’a d’ailleurs déclaré sans ambiguïté : « Eva Joly a changé mon destin. » lors d’un podcast en 2020. Une phrase forte, qui traduit bien plus qu’une simple admiration professionnelle. On y perçoit une affection profonde pour une figure dont les opinions, notamment sur la justice, sont tranchées et assumées.

Mais Eva Joly, au-delà de son parcours de magistrate, reste aussi un personnage politique clivant, dont l’engagement écologiste et les prises de position marquées ne laissent personne indifférent. L’apprécier, c’est souvent adhérer aussi, d’une certaine manière, à une certaine vision du monde et des combats idéologiques. Dès lors, difficile d’ignorer que cette inspiration, aussi sincère soit-elle, puisse laisser planer un doute sur une possible proximité idéologique.

Dans ce contexte, le Syndicat de la magistrature, connu pour ses positions marquées à gauche et ayant publiquement appelé à voter contre l’extrême droite le 12 juin 2024 ajoute une dimension particulière à cette affaire. Cette prise de position contribue à brouiller la frontière entre engagement idéologique et impartialité judiciaire.

Dès lors, difficile de ne pas voir dans cette condamnation un verdict dont l’écho dépasse le cadre strictement juridique pour résonner sur le terrain politique, au moment même où se prépare une échéance électorale majeure.

Encore plus inquiétant, l’identité des deux assesseurs qui ont participé au verdict reste inconnue, un manque de transparence qui renforce le sentiment d’un coup d’État judiciaire. Ce flou soulève des questions cruciales sur l’impartialité et l’indépendance de notre système judiciaire, surtout à l’approche d’un scrutin historique.

Ce moment demeure un symbole fort : la justice, qui devrait être la gardienne impartiale de nos lois, se retrouve aujourd’hui au centre d’interrogations profondes. Si la magistrate ne revendique pas ouvertement d’engagement politique, son admiration pour une figure aussi marquée qu’Eva Joly, ainsi que le contexte entourant cette décision, peuvent laisser penser que son jugement pourrait être influencé par une certaine orientation idéologique. Cela envoie un message clair à l’ensemble du paysage politique français et soulève inévitablement des questions sur la frontière, de plus en plus ténue, entre justice et politique.

Face à cette situation inédite, la nécessité de transparence s’impose, et il est essentiel que les interrogations sur l’indépendance de la justice soient pleinement abordées. Ce moment marque un tournant dans la vie politique française et pose une question fondamentale : la justice peut-elle encore être perçue comme une institution neutre, ou court-elle le risque d’être influencée par des dynamiques idéologiques qui dépassent son cadre strictement juridique ?

Comme l’ont souligné plusieurs responsables politiques, dans un moment aussi décisif, même si une condamnation doit être prononcée, le fait de rendre Marine Le Pen inéligible à seulement deux ans des présidentielles soulève des doutes légitimes sur la volonté politique et idéologique de l’empêcher d’accéder au pouvoir. Selon des estimations récentes de l’IFOP, Marine Le Pen aurait eu la possibilité d’obtenir entre 34 et 38% des voix au premier tour des présidentielles de 2027, selon plusieurs sondages récents. Cette décision semble dépasser le simple cadre juridique. Ce choix, dans un contexte aussi crucial, appartient au peuple et non à une juridiction.

Il en va de la confiance des 11 millions d’électeurs qui, sans pouvoir débattre, parlementer ou exercer leur droit démocratique, se voient privés de la possibilité de voter pour la représentante politique qui, selon les projections, aurait toutes les chances de jouer un rôle clé dans la politique de 2027. Cette décision semble porter une forme de nonchalance envers ces électeurs, en les privant de la possibilité d’exprimer leur voix de manière libre et démocratique. Ce n’est pas simplement une question de légalité, mais une tentative potentielle de déstabiliser le Rassemblement National, d’affaiblir ses capacités à se renforcer et à atteindre, d’ici 2027, une représentativité de 37% des suffrages, au moment où le débat politique pourrait être radicalement transformé par leur ascension.



NDLR : Merci à Maxime Duclos pour ses billets d'humeur toujours très intéressant. On pourrait ajouter queBénédicte de Perthuis n'avait pourtant pas une réputation de sévérité particulière puisque c’est elle qui avait prononcé la relaxe du ministre Olivier Dussopt, jugé pour favoritisme (et finalement condamné en appel !). Deux poids et deux mesures ?


par Pierre Lemaignen 2 avril 2025

Par la voix d'Eric Lombard, le ministre de l’économie, Bpifrance annonçait la semaine dernière vouloir collecter 450 millions d’euros auprès des Français pour les entreprises de défense, et la création à cette fin d’un fonds baptisé « Bpifrance Défense », réservé aux particuliers et destiné à la défense et à la cybersécurité.

Voyons le côté positif des choses : les Français vont peut-être enfin découvrir ce qu'est le private equity et ses bienfaits ! Sur la période 2013/2023, les rendements du private equity français ont été de l'ordre de 13% brut. Quelqu'un qui aurait investi 500 € en France dans cette classe d'actifs aurait aujourd'hui un capital net de frais d'environ 1000 €. Sur le papier, cet investissement a donc tout pour plaire avec des entreprises qui existent déjà et qui sont souvent bien implantées, un marché a priori florissant dans les années à venir et a priori une montagne de commandes à venir. Mais comme cela est répété pour toute publicité pour un placement financier : " Les performances passées ne préjugent pas des performances futures ". Car dans ce cas de figure en particulier, il y a des hics et pas des moindres ... Le problème essentiel n'est pas l'investissement ! Il y a énormément d'épargne et de trésorerie sur le marché actuellement. Le problème essentiel c'est qu'il faut des commandes sur le long terme. Or ces commandes publiques annoncées par les pays européens seront-elles encore là dans cinq ans ?

Il faut souligner plusieurs aspects sur le risque qui porte sur ces commandes publiques en particulier pour la France :

1. Chaque pays européen va investir en fonction de deux logiques :

- diplomatique : certains continueront à acheter du matériel américain quoi qu'il arrive

- industrielle : les commandes seront soumises à des impératifs nationaux pour soutenir l’industrie locale.

On peut donc toujours mettre en avant les investissements prévus pour l'ensemble de l'Europe, l'essentiel des retombées pour l'industrie française seront essentiellement issues de la politique nationale et pas seulement européenne ...

2. Quelle confiance peut-on avoir dans les annonces d'aujourd'hui ? L'Europe a toujours été une vraie girouette sur les sujets relatifs à la défense européenne, à la fois en termes de stratégie et d'investissement.

Encore aujourd'hui, un label ESG dans ce domaine est, de fait, quasi impossible (aux côtés de l’alcool, du tabac et des jeux d’argent ...).

Même la France qui a pourtant fait partie des bons élèves en termes d'investissement dans le domaine de la défense n'a pas toujours fait preuve d'une réelle constance (en particulier sous Hollande).

Au lendemain d'un inéluctable traité de paix signé entre l'Ukraine et la Russie dans l'année à venir, ou après un hypothétique effondrement du régime russe dont ils rêvent tous, l'hystérie collective de nos dirigeants européens sera-t-elle encore d'actualité ?

3. Acheter des chars est un investissement qui trouvera toujours des détracteurs acharnés dans notre société. Bien malin est celui capable aujourd'hui de nous dire qui sera au pouvoir en France en 2030 à l'échéance de ce fond d'investissement.  

4. Comment la France compte tenu de son endettement pourra-t-elle financer ces investissements ? Compte tenu de notre niveau d'endettement, il faudra soit augmenter la fiscalité (mais nous sommes déjà champion du monde ce qui plombe nos entreprises), soit trouver des arbitrages au détriment d'autres dépenses ... Mais quels sont les arbitrages que les français accepteront : la justice ? l'éducation ? La santé ? Je ne vous parle même pas des retraites ! Certains sondages montrent qu'une majorité de Français (et j'en fais partie) est favorable aujourd'hui à cette politique de réarmement ... Mais dès que le même sondage pose des questions sur les moyens de financer cette politique, d'ores et déjà, cette majorité s'effondre. Qu'en sera t'il dans deux ou trois ans ?

La France fait déjà aujourd'hui face à un mur de la dette absolument vertigineux ( la question n'est pas son existence mais la distance à laquelle il se trouve et le temps qu'il nous reste avant qu'on se le prenne en pleine figure) et une incapacité depuis 50 ans à apporter la moindre réforme à son modèle social. Comment peut on considérer sérieusement les annonces d'augmentation du budget français de la défense de plusieurs dizaines de milliards d'euros ?

Bref, ce type de financement peut éventuellement être une poule aux œufs d'or. Il présente aussi des risques intrinsèques majeurs ! Et il faudra regarder en détail l'offre qui sera faite et analyser de manière très prudente les engagements sur les commandes à venir. Mais il est fort à craindre que dans la précipitation, nous soyons en train de mettre la charrue avant les bœufs pour participer au développement de nos entreprises !

par LR31 1 avril 2025
par Lignes Droites 13 mars 2025
Lignes Droites soutiendra toutes les candidatures d’union des droites. Bonne chance à David Gerson et à sa future équipe !

par Emmanuel Chaunu 13 mars 2025
par Maxime Duclos, adhérent Lignes Droites 10 mars 2025
Billet d'humeur d'un de nos adhérents,Maxime Duclos :  


En 1997, l’année de ma naissance, le taux de fécondité était de 1,71 enfant par femme, un chiffre déjà bien inférieur au seuil de remplacement des générations, estimé à environ 2,1 enfants par femme, sans que cela signifie pour autant que la parentalité allait de soi. Mais en 2024, les chiffres sont sans appel : 1,62 enfant par femme, et une chute des naissances qui semble inarrêtable. Comment en est on arrivé là ? Et surtout, pourquoi les jeunes d’aujourd’hui ne veulent-ils plus fonder de famille ?

La natalité française a connu une première chute importante après 1972, Mai 68 a profondément transformé la société française, et même si la chute de la natalité après 1972 n’est pas directement causée par ces événements, ils ont joué un rôle dans l’évolution des mentalités et des comportements qui ont ensuite influencé la fécondité. L’entrée massive des femmes sur le marché du travail, l’accès à la contraception et la légalisation de l’IVG en 1975 ont profondément modifié les comportements familiaux. Cependant, après cette période de déclin, la fécondité s’est stabilisée autour de 1,8-2 enfants par femme pendant plusieurs décennies. Depuis 2010, en revanche, la chute est spectaculaire : entre 2010 et 2024, le nombre de naissances est passé de 832 800 à 663 000, soit une baisse de 21,50 %. Un effondrement historique qui ne cesse de s’accélérer, sans qu’aucun véritable sursaut ne semble pointer à l’horizon.

Les raisons sont multiples, mais elles pointent toutes vers une réalité inquiétante : avoir un enfant en 2024 est devenu un choix difficile, parfois même un luxe. Pourtant, il est essentiel d’être honnête avec nous-mêmes : la précarité économique, bien que réelle, n’explique pas tout. Trop de jeunes se cachent derrière cet argument pour justifier un refus d’engagement bien plus profond. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui préfèrent "profiter" avant d’avoir des enfants, cherchant un confort personnel au détriment de la responsabilité collective. Cette mentalité est en partie héritée d’une éducation plus permissive, où les limites ont été repoussées, où la contrainte est devenue un gros mot. Les méthodes pédagogiques modernes, comme Montessori, sont souvent citées comme un progrès, mais elles traduisent aussi un changement de paradigme issu des transformations post-68 : un enfant doit s’épanouir à son rythme, être libre de ses choix, et ne pas être contraint. Résultat ? Une génération qui repousse l’effort, qui cherche avant tout son propre bien-être, et qui voit la parentalité comme une privation de liberté plutôt que comme un accomplissement.

Au-delà de cette évolution sociétale, l’idée même de nation s’efface. Faire des enfants, c’est assurer le renouvellement des générations, maintenir une dynamique économique, préserver un équilibre social. Or, nous vivons dans une société où l’individualisme prime sur l’intérêt collectif. Nous consommons, nous voyageons, nous vivons pour nous-mêmes sans nous soucier des répercussions à long terme. Cette quête incessante de liberté, ce refus des obligations, nous mènent à une impasse. Car moins de naissances, c’est aussi moins de travailleurs demain, une économie qui s’essouffle, et des systèmes de retraite qui s’effondrent. Nous ne voulons plus d’enfants, mais qui paiera alors pour notre vieillesse ?

Peut-on encore inverser la tendance ? Il ne s’agit pas de forcer les jeunes à avoir des enfants, mais de redonner du sens à la parentalité. Il faut retrouver un intérêt commun, réapprendre à voir l’avenir autrement que par le prisme de la jouissance immédiate. Faire des enfants, ce n’est pas seulement une contrainte, c’est une transmission, une continuité, un acte fondateur pour une société. Il faut redonner envie, réhabiliter la famille comme un pilier essentiel du bien-être personnel et collectif, et non plus comme une entrave. Tant que nous resterons enfermés dans cette quête illusoire de liberté absolue, tant que nous refuserons de voir au-delà de notre propre existence, la chute des naissances n’aura aucune raison de s’arrêter. Et avec elle, c’est tout un modèle de société qui s’effondrera.

Sources :

INSEE “Bilan démographique annuel”

INED “Pratiques parentales et enfance"

par Pierre Lellouche 10 mars 2025

"Sans être entendu, je n’ai cessé de répéter depuis avant même qu’elle n’éclate que la guerre d’Ukraine aurait pu être évitée. Qu’elle aurait pu, même, être stoppée dès avril 2022. Qu’au lieu de préparer la « grande offensive » ratée de juin 2023, l’Ukraine et ses alliés auraient dû négocier, avant de se trouver dans une situation bien pire à l’arrivée, comme l’avait prévu, lui aussi, le chef d’état-major des armées américaines, le général Mark Milley, fin 2022."
Une tribune très instructivesur le conflit ukrainiende Pierre Lellouche,spécialiste reconnu en géopolitique:


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